La religion

Plusieurs religions cohabitent, plus ou moins bien il est vrai, au sein de l'ancien Empire. Mais lorsque les fédéralistes ont accédé au pouvoir, ils ont accordé une place de choix à la Lumanévra. En effet, elle est maintenant la religion officielle de l'État, et la seule autorisée. Malgré tout, des minorités diverses subsistent dans la peur et la clandestinité, tel les Catharodoxes, les Zorthodoxes et bien d'autres encore.

La Lumanévra, dont le nom officiel est "Très Sainte et très Véridique Liturgie du Panthéon Universel" est une religion polythéiste. Elle s'appuie sur un panthéon bivalent opposant principalement la lumière aux ténèbres, mais aussi la haine et la tempérance, l'ordre et le chaos, etc, mais nullement sur l'opposition du bien et du mal, jugée trop abstraite.

Le concept de bivalence ou de dualité revête une importance majeure dans la religion du Panthéon Universel. L’ordre et le chaos, par exemple est une notion fortement ancrée chez les habitants du SH, inspirée sans doute par leur paysage. Entre la douceur de la côte et le froid glaciale des montagnes. Mais il ne constitue pas la division du panthéon qui repose plus sur l'opposition entre création et destruction. Le mythe rappelait cette bivalence : au tout début de la création du monde, "l’un" : Luren, avait émergé du néant avant que "deux choses existent". Par la suite, chaque chose créée avait été contrebalancée par son contraire sans lequel elle n’aurait pu exister. Ainsi, l’univers se trouvait en état de parfait équilibre. La fratrie Luren, Néméres se portant garante de cet ordre cosmique.

Retenu depuis le temps de la création par le ciel, le néant avait tout d’abord été le lieu de naissance de la vie. Le tertre primordiale était en effet sorti des profondeurs du néant de Néméres. Ainsi, à chaque fois que le soleil se couchait, le monde était replongé dans ce chaos jusqu’à ce qu’il refasse son apparition et remette de l’ordre dans l’univers. C’est en partie pour ces raisons que les hommes vivent le jour alors que les vampires, eux, vivent la nuit.

Toute chose importante dans l’univers avait sa contrepartie. Par exemple Skarletta et Satina, les deux sœurs jumelles qui inspirent aux hommes leurs intuitions et leurs émotions, sont chacune en charge des sentiments contraires : la haine pour l’une et la tempérance pour l’autre.

La vie et la mort étaient deux aspects d’un même état, le défunt passe simplement de la vie à une autre vie qui n’était que la suite logique de celle qu’il avait vécue sur terre. La vie et la mort sont comparables au jour et à la nuit dont la parfaite alternance rappelle la manière dont les dieux gouvernent leur univers.

Il ne faut pas croire que les dieux descendants de Luren sont "bons" et que ceux qui descendent de Néméres sont "mauvais". Au contraire, ils ont chacun cette dualité en eux. Par exemple, l’austère Cassiel est le juste parmi les justes, mais aussi le bras armé de la vengeance.

L’intervention des Dieux sur le monde des hommes est nécessaire au maintien de l’équilibre, mais elle s’effectuait sur une base réciproque : les Dieux intervenant au bénéfice des hommes à condition que ceux-ci leur présente constamment des offrandes. Si au contraire ils les contrarient, les Dieux sont capables du pire pour punir les victimes. Ainsi la dualité s’incarne aussi par les Dieux.

Luren et Néméres naquirent en même temps que l’Univers et le temps. Mais l’inimitié au sein de la fratrie fut plus forte que la raison. Néméres, qui disposait du pouvoir de destruction décida de priver Luren de son pouvoir créateur. Pour cela, il vida l’Univers de toute chose, le remplissant ainsi de son propre néant. Mais c’était sans compter sur le pouvoir incommensurable de Luren. "Celui qui existe par lui-même" possédait une puissance créatrice telle qu’il parvint à composer sans aucune aide extérieure, et il émergea du chaos originel sur le tertre primordial. Le "créateur incarné" créa ensuite le ciel et la terre, pour repousser le chaos de part et d’autre de ces éléments. Puis d’un éternuement, il constitua l’air et l’humidité qu’il insuffla entre la terre et le ciel afin de les écarter.

Après avoir posé les premières pierres à l’édifice, le "grand architecte" créa toute chose sur terre. Ainsi il commença par créer le soleil auquel il légua une partie de son pouvoir créateur. Mais afin d’éviter que les excès de son frère ne se reproduisent, il convainc de toujours maintenir l’équilibre entre les deux forces qui régissaient ce monde transcendant en toutes les choses. Ainsi, le soleil qui illuminait la terre de ses rayons créateurs devait laisser place aux ténèbres destructrices de la nuit …

Il créa dans le même esprit tout ce qui allait peupler la terre. Tous les animaux, tous les végétaux, toute chose devait obéir à cet ordre. Puis il se retira dans les cieux afin de mieux contempler son œuvre. Néméres, jaloux du succès de l’entreprise de son frère voulu alors le pousser à la faute. Jusqu’à présent, seul les deux frères étaient dotés d’une âme, Luren n’avait encore jamais essayé d’en donner une au fruit de ses créations. Néméres le mit alors au défi, lui disant que son pouvoir de création n’était finalement pas si bien que ça puisqu’il était limité aux choses matérielles. Luren se laissa piéger. Vexé par les propos de son frère, il modela des hommes avec l’argile des terres du Siegburg-Helzonie et tenta de leur léguer un peu de son âme pour qu’ils prennent vie. Mais ses premiers essais furent des échecs, et il les abandonna dans les montagnes froides et escarpées, où leur espérance de vie était quasi nulle, avant de recommencer et de finalement réussir à créer les hommes qu’il déposa sur les terres fertiles du S-H.

Néméres feint de paraitre fâché que son frère ait réussi à relever le défi, mais en réalité, il avait atteint son but. Il s’adressa alors aux laissés pour compte à qui il proposa un marché. S’ils trouvaient un moyen de procurer à Néméres une part du pouvoir de création de Luren, il les rendrait plus fort que les humains. Y voyant là un moyen de se venger de Luren, les êtres des montagnes révélèrent à Néméres que Luren avait légué une partie de son pouvoir au soleil. Néméres envoya alors une météorite déchirer le ciel, il glissa son bras par le trou, attrapa les êtres des montagnes, prenant au passage un peu du pouvoir du soleil, puis il détruisit ce qu’ils avaient d’humanité, créant ainsi les vampires. Il détruisit aussi l’énergie que Luren leur avait conférée, les rendant vulnérable au soleil.

Mais humains et vampires échappèrent rapidement au contrôle de leurs créateurs, Luren décida alors de créer d’autre dieux qui l’aideraient à gouverner sur terre. Ainsi naquirent Tyrus, Ederlezi et Faren. Néméres prit exemple sur son frère, et avec l’essence qu’il avait volé au soleil, il créa Témérec, Mizéria et Cassiel.

Le défunt, après avoir quitté son corps, se retrouve face au tribunal divin, présidé par Nemeres, sur un trône de basalte. A sa gauche, Luren est sur un trône de cèdre, et à sa droite, Mizeria est assise sur un trône d'ébène. Derrière le défunt, Cassiel note le déroulé du procès. Tous les autres dieux sont présents.

La première à parler est Mizeria, qui énonce l'ensemble des péchés du défunt qu'elle a béni. Puis Luren annonce tous les actes de bonté du défunt, Ederlezi énumère les éléments sur lesquels le défunt a dévoilé la vérité. Demian récapitules tout ce qu'a fait le défunt pour et contre l'Empire du peuple élu. Témérèc légitime ou non les meurtres annoncés par Mizéria, entre autre, Faren regarde la vie familiale du défunt. Avoir réussi sa vie familiale compte beaucoup pour la suite des événements. Ensuite, Tyrus observe les moyens qu'a utilisés le défunt pour s'enrichir. Enfin, Satina récapitule tout le bien qu'a fait le défunt à son entourage, et Skarletta la souffrance qu'il leur a apporté.

A la lumière de ces énonciations, Luren et Nemeres prononce de concert la sentence. Si les actes du défunt ont été motivés par une origine divine, ou bien expliqués avec des offrandes, il ira au séjour des bienheureux, sinon, il sera réincarné. La personne en laquelle il est réincarné dépend des actes de sa vie précédente. Il peut également s'agir d'un animal ou de toute autre chose vivante. Plus le défunt s'est éloigné de la voix des Dieux, plus sa réincarnation sera misérable.

Luren : La Lumière, grand architecte du monde, roi des dieux. Il apporte gloire et bonté. Dans un monde où l'on redoute plus que tout que le chaos ne bouleverse l'ordre universel, son action divine joue le rôle de garde-fou suprême. Sa mission est de sauvegarder la vie et de veiller au maintien de l'équilibre originel.

Néméres : Il est le roi du monde souterrain et apporte les ténèbres. Il est aidé dans ses tâches par ses chimères : la Mort, la Maladie, la Malédiction et l'Ignominie. C'est lui qui chaque jour combat Luren, laissant ainsi les ténèbres de la nuit vaincre la lumière du soleil qui renaitra du néant dès le lendemain.

Mizéria : Déesse des péchés, des crimes et de la dissimulation. Elle pardonne ceux qui fautent pour une raison pure et les protège lors de leurs méfaits.

Cassiel : L'austère Dieu de la justice, des lois et de la vengeance. Cassiel est le Juste parmi les justes. Il porte l'épée de la vengeance, le registre des lois et le bandeau de la justice aveugle.

Faren : Déesse de l'agriculture, des forces de la nature et de la fécondité, qu'elle désigne celle des femmes ou des terres, mais aussi de la pluie et du foyer. Elle représente l'épouse idéale et la mère parfaite, elle vit entouré de ses génies : l'Agriculture, l'Elevage, la Pluie et le Foyer.

Skarletta et Satina : Les deux jumelles antagonistes. Violence et haine pour la première, pleine de hargne, n'hésitant pas à dégainer sa dague. Et douceur pour la tempérée déesse de l'amour, Satina, qui est accompagnée par sept chérubins : le sacrifice, la vérité, la puissance, la beauté, la vitalité, la mémoire et l'obéissance. De plus, Skarletta est épaulée par ses furies : la pauvreté, la paresse et la haine.

Tyrus : Déesse de la mer, du commerce et de la chance. Elle veille sur les bateaux de commerces et voyageurs en leur accordant sa chance et une mer calme. Récemment, on lui donne aussi le pouvoir de veiller sur les nœuds ferroviaires.

Ederlezi : Le Dieu Sage, maître des sciences, de la sagesse et des soins, il vit avec ses filles : la Science, l'Art, la Sagesse et la Connaissance. Grand connétable de Luren, il le remplaça sur terre alors que celui-ci s'était retiré dans les cieux. Il apporta le savoir sur terre.

Témérec : Dieu de l'orage et de la guerre, il accompagne les valeureux sur le champ de bataille et récompense les téméraires par la victoire.

Démian : Dieu protecteur de l'Empereur et des faibles.

Les différents Dieux et Déesse de la Lumanevra sont étroitement liés les uns aux autres soit par des liens familiaux soit par leurs liens relationnels. Ainsi Luren et Nemeres, même s'ils ont du mal à l'accepter, sont frères. Nemeres a trois enfants, Cassiel, Témérec et Mizeria. Cette dernière étant la maitresse de Cassiel, qui pourtant est marié à Faren. Les deux amants auront des jumelles illégitimes Skarletta et Satina.

Le clergé lumanévrien se divise en plusieurs chapitres indépendant les uns des autres, mais travaillant tout de même en coopération. Chaque chapitre est dirigé par un Liturge et dévoué à l'un des Dieux du panthéon. Son rôle est de faire respecter les dogmes de son Dieu à la population. Il a aussi la charge des offices dédié à ce Dieux, et parfois même des tâches administratives rattachées à ce Dieu. L'entente entre tous est parfois difficile, c'est pourquoi fut créé le Conseil Liturgique.

Il se compose de l'ensemble des Liturges. Ce conseil est le siège de débats théologiques, mais peut prendre également des décisions d'ordre beaucoup plus terrestre. C'est aussi lors d'une réunion de ce conseil qu'est élu, et ce à vie, le Haut-Liturge, qui est au sommet de la hiérarchie du clergé. Son rôle est d'assurer l'entente entre tous les chapitres, et le respect des règles par tous, ecclésiastiques ou non. Il préside le Tribunal Divin, réuni en cas de graves problèmes. Il peut aussi ordonner au triumvirat, composé du Grand Liturge de Luren, du Liturge de Cassiel et du Chanoine Général aux Edits, une mission particulière, comme par exemple la direction du pays en cas de trouble.

Il est dirigé par le Haut-Liturge qui a pour charge de veiller aux rapports entre les différents cultes. Il est également à la tête des panthéons, ces temples dédiés à tous les dieux de manière égale. Si dans les villes chaque Dieu dispose de son temple, les panthéons sont de véritables édifices du culte privé dans les cités de l’empire.

Ils n'ont de noble que le nom, ce sont en réalité des mercenaires très croyants engagés afin de protéger la cité sacré et la vie du Haut-Liturge d'éventuelles attaques. Ce groupe totalement dévoué à son Grand-Maître donnera tout pour qu'il puisse assurer pleinement sa mission.

Il y en a un par province, nommés par le Haut-Liturge. Ils peuvent donner des ordres à tous les clergés, mais uniquement des ordres directs et précis, ils ne peuvent s’opposer frontalement à un Liturge, seul le Haut-Liturge le peut.

Un par ville, ils dirigent les panthéons et écrivent les prêches, les sermons, les processions et les livres de prières. Une masse de propagande assez imposante, écoutée et efficace.

Masse du bas clergé. Si ceux des panthéons des villes sont soumis aux prédicateurs, l’immense majorité, située dans les campagnes, est relativement indépendante, et présente parfois des modifications face au culte officiel. L’inquisition œuvre entre autre à l'élimination de ce genre de personnage. Ceci dit, les ablégats sont assez respectés dans les villages. Surtout depuis la disparition de la figure des comtes, car proches du peuple. Leur conscience s’oppose parfois aux décisions du haut clergé.

Luren est le grand architecte de l’univers, et créateur des hommes. Il a fois en eux, et malgré leurs erreurs, il est tourné vers le pardon et la compassion, ce qui l’oppose sur ce point à Cassiel. Son clergé suit la même optique.

L'un des personnages les plus importants après le haut-Liturge. Il porte d'ailleurs le titre de Grand Liturge, tout comme son homologue de Néméres. Il a cependant perdu de sa superbe avec la révolution fédéraliste. Il est également bourgmestre de la cité sacrée et grand chapelain de la basilique.

Ils se déplacent à travers le pays et au-delà. Ils prêchent dans l’espoir de voir les brebis égarées retourner dans le droit chemin. Le Liturge de Luren peut décider d’implanter une mission dans une communauté précise. Une communauté sous couvert d’une mission ne peut être atteinte par les inquisiteurs. Cependant, il ne peut implanter de mission que sur une communauté à la fois.

Dans la lumanévra, pas de bien pas de mal. Uniquement le grand dessein des Dieux et leur satisfaction par les actions des êtres humains. Lorsqu'un individu se demande si l'une de ses actions rentre dans ce grand dessein, il consulte un directeur qui tient alors un registre concernant les paroles de son ouaille. Puis il lui indique la manière de satisfaire le Dieu qu'il a offensé, ou bien de quelle façon il peut rétablir le grand dessein qu'il a altéré.

Par exemple, s'il a commis un meurtre passionnel, un sacrifice à Mizeria et un don à Skarletta permettront d'adoucir la vengeance divine de Cassiel.

L’inquisition consulte les registres avant de rendre son jugement, car elle ne peut juger coupable d’un crime si ce crime a été absout. Cependant, les directeurs inscrivent rarement si oui ou non l'individu a suivi ses conseils.

Ce sont de dévots fanatiques et illuminés. Si vous vous croyez touché par Luren et investi d’une mission divine, il est probable que l’on vous accepte dans leur rang. Ils combattent contre les vampires, ces engeances démoniaques et contres natures, issues des ténèbres et responsables de la douleur du monde. C’est en tout cas la propagande que l’on sert aux nouveaux venus tous les matins. Ces fanatiques sont physiquement fort et bien équipés, mais ils sont caractérisés par une absence totale de stratégie et de technique : on charge et on poutre. C'est un moyen pour le clergé de Luren d'éliminer et les vénérateurs des ténèbres, et les fanatiques dangereux de manière optimale. Dirigés par un grand maitre et son connétable, les deux seuls non fanatiques de tout l'ordre.

Il est aussi généralement le surintendant du temple d'Ederlezi. Néanmoins, en cas de crise ou d'absence prolongée entre les murs du temple, il délègue cette charge à l'homme de son choix.

Les druides sont de vieux sages. Il faut déjà être accepté dans le clergé pour espérer devenir leur apprenti et, peut-être un druide à son tour. Ils entretiennent un savoir oral sur de nombreux domaines. Ils essayent de vivre en communion avec la nature, de ressentir le flux vital donné par Luren et Faren, et entretenu par Ederlezi. Selon les croyances, si une chose ou un être reçoit une prière de la part d’un druide, il restera vif et vivra plus longtemps. Ils font parfois des cours aux jeunes clercs sans en faire leurs apprentis, afin que leur savoir ne se perde pas. Peu nombreux, ils sont très vénérés et respectés. Pour les grandes questions, le Liturge ne se prononce pas sans leur avis. Ce sont les garants de la déontologie du culte.

Ils dirigent la branche de l’enseignement théologique. Chaque futur religieux, quel que soit son chapitre, va avoir une partie de son enseignement dans les institutions dirigées par les sages. Ils sont également présents auprès du Haut-Liturge pour le conseiller. Ils sont également à la tête d’une université qui propose un enseignement séculier, d’infrastructures de recherches, bien que celles-ci soient désormais peu efficaces face aux laboratoires privés, et de grandes bibliothèques. Ils ont des archives très complètes. Leur bénédiction est nécessaire pour l'ouverture d'une université.

Employés de la bibliothèque sacrée, ce sont des espions, mais leur rôle s'arrête là. Ils savent s'infiltrer, mais aucune compétence pour le sabotage ou le combat. Derrière ce nom banal se cache une organisation de renseignement souterrain implantée dans tout l'empire.

Détenteurs de la seule vraie et bonne déontologie, ils sont présents dans chaque entreprise usant d'une science ou d'un savoir-faire quelconque, ou encore dispensant le savoir. Ils s'assurent que personne ne se prend pour les dieux, en abusant des sciences d'une façon qui ne serait pas déontologique.

Une masse de clercs ont subi une formation pour devenir brancardier, infirmier, herboriste, chirurgien, apothicaires… L’ordre comporte une branche masculine et féminine identiques, mais ne se mélangeant pas. Ils ont de très faibles moyens mais sont appréciés des plus démunis. L'envoi de tels hommes à des endroits ayant de lourds problèmes peut apporter une certaine popularité à cet ordre.

Elles ont toujours été choisies dès leur naissance car celle-ci était accompagnée d'évènements particuliers. S'il n'y a qu'une seule oracle, dans les faits, on en éduque et instruit plusieurs dans le but de la remplacer. Elles sont connectées à Ederlezi et retransmettent sa parole. Les herboristes ont trouvé des moyens d'améliorer le lien qui unie l'oracle au dieu. Un sage l'écoute et interprète ses paroles, surtout dans le but de ne pas créer de gêne due à l'information délivrée.
Certaines prédictions ont déjà changées le cours des choses. C'est sur l'une d'elle que l'empire a été fondé.

Le chapitre de Cassiel est le plus puissant de tous. Dirigé par le Liturge, qui est en règle générale l'abbé du monastère de Cazialstava, il compte un nombre pharaonique de membres à travers tout l'empire, aux grades et statuts très différents. S'ils ont pour la plupart une indépendance face au Liturge et un devoir de réserve, le puissant pontife peut les utiliser comme moyens de pression.

Le mode de vie prôné par Cassiel était austère, retiré du monde dans un silence quasi permanant. Aussi le monachisme s'imposa naturellement aux membres de se clergé qui se regroupa rapidement dans un monastère, formant dès lors une communauté soudée.

Ce sont les plus nombreux, ils sont dispersés dans toutes les administrations. A vrai dire, toute personne en droit d'émettre décrets, lois et ordonnances en a forcément au moins un constamment derrière lui. Reconnaissables à leur robe grise, ils portent le sceau sans lequel aucun document n'est valide. Ils s'assurent ainsi de la concordance entre le document et les édits précédemment établis, ainsi qu'avec la tradition religieuse de l'empire. La plupart d'entre eux portent une dague (ou un pistolet) et sont entrainés pour devenir d'excellents gardes du corps de la personne qu'ils accompagnent. Ceci dit, face à un dilemme entre la protection de l'homme qui leur est assigné, et celle des dogmes de l'église, ils se tourneront vers le second choix.

Les Moines légiférant regroupés au sein d'une administration obéissent au chanoine de celle-ci. Le plus puissants d'entre eux est le Chanoine Général aux Édits, chargé de l'enregistrement des textes du parlement, et capable, si la situation le fait sentir, de prendre le pouvoir jusqu'à une nouvelle période de stabilité. Ce fut le cas entre la destitution du régent Hermann Von Treffel et la nomination d'Heinrich Von Laibach à ce poste.

Peu nombreux et entrainés dès l'âge de 4 ans au sein du Monastère de Cazialstava, ils ont sous leur robe grise deux jambières de fer, et une couleuvrine par avant-bras. En plus de leur dague voire de leur pistolet, ils sont armés d'un immense sabre. Certains sont contre cette tradition et préfèrent les fusils. Leurs missions sont aussi variés qu'imprévisibles. Certains sont même équipés d'armure.

Les représentants de Cassiel à la longue robe noire et à la haute coiffe de même teinte, sont également reconnaissables à leur grande Crosse surmontée d'une allégorie de la justice. Chargés de faire respecter la justice divine sur terre, ils sont également envoyés quand on ne peut plus faire appel aux moines légiférant. Leur emploi est cependant strictement surveillé par le Haut-Liturge. Ils ont tout pouvoir pour enquêter sans contrôle, sans appel et dans le secret.