Siegburg-helzonie

Forum RP

Edition du

Le deal à ne pas rater :
Cartes Pokémon : la prochaine extension Pokémon sera EV6.5 Fable ...
Voir le deal

Vous n'êtes pas connecté. Connectez-vous ou enregistrez-vous

Quand les Voleurs argentés arrivent dans l'antre dorée

Aller en bas  Message [Page 1 sur 1]

Cylia Belova

Cylia Belova
Fondateur

Le trajet s’était déroulé sans encombre comme Rynn l’avait prédit. Personne ne m’avait dévisagé en criant, j’imagine que c’était bon signe. J’avais même remarqué certains humains qui me regardait de façon plus... disons intéressé.
Trouver des esclaves de sang serait aisé. Je n’avais plus l’intention de me restreindre. Je le faisais pour Andrea, pour la réputation des Eberhard. Maintenant la guilde pourrait me couvrir j’en étais sur.

L’hôtel devant lequel la voiture nous déposait était à cent lieux de ce que j’aurai put imaginer. A coté le casino du sourire du renard n’était qu’une infâme turne.* C’était peu dire.
Du clinquant en veux tu en voilà. Et le pire dans tout ça, c’était que cette avalanche de luxe gardait une certaine classe.

Les voleurs de Lagen nous regardaient tous d’un oeil étonné. Ils connaissaient surement la réputation de Rynn. C’était une potentiel rivale. Pire c’était une future dirigeante. Beaucoup la saluèrent d’eux même, conscients de ses compétences. Ses cadets, c’est à dire nous même, eurent droit au même traitement de faveur sans les courbettes du salut du voleur.
Quelques clins d’oeil par ci par là, des signes de tête. Peut être devrais-je revoir mon jugement sur la guilde ? Il faut dire que l’on détonnait parmi les autres terriers. Une grande rouquine sadique, entourée d’une maigre vampire en manque, une gamin surdoué, un espion pervers et une psychopathe aux cheveux décolorés... le mélange était pour le moins bigarré.
Loin des équipes unique d’hommes soldats très souvent représentées.

La réceptionniste nous fit directement passer par la porte dérobée, nous emmenant par la suite dans un salon privé au deuxième étage surement destiné à l’accueil de voleurs.
Elle nous précisa que la goupil allait bientôt arriver, qu’il nous faudrait patienter quelques minutes.

Nous avons tous pris place dans les luxueux canapés.
Et là les quelques minutes qui se déroulèrent me parurent une éternité. La névrosée n’avait toujours pas ouvert la bouche. C’était à se demander si elle n’était pas muette.
Le Jack continuait de nous abreuver de ses paroles, tandis que le petit Caleb lisait encore et toujours. Et Rynn faisait les cent pas ce qui ne favorisait pas mon calme.

Je me demandais dans quoi on m’avait embarqué. Malgré moi.

Soudain la porte s’ouvrit, me libérant de cette interminable attente. La goupil Adamowitz venait de faire son entrée tant attendue. Elle n’était absolument pas comme on me l’avait décrite. Au contraire, c’était une femme un peu ronde certes, mais très souriante et avec beaucoup de charme. Très loin du portrait que Rynn dépeignait. Elle paraissait même sympathique.

- Bienvenue à vous tous voleurs d’Helzonie, lança-t-elle avec un grand sourire.

Je regardais Rynn du coin de l’oeil. Elle paraissait déjà excédée. Entre les deux femmes, on pouvait sentir la tension qui s’installait progressivement.

- C’est avec plaisir que nous venons renforcer tes rangs Nadejda! annonça la grande rousse non sans ironie.

Pour qu’elles se tutoient j’imagine qu’elle se connaissait de longue date.

Nadejda nous fixa alors chacun notre tour en nous détaillant de la tête au pied, puis s’arrêta devant moi.

- Même si je ne reconnais pas la peau cadavérique qui vous ai si particulière, j’imagine que c’est vous la vampire? Vous avez les mêmes traits que l’un de nos majors... Ceux du clan Tatline...un clan d’ailleurs en très mauvaise posture, je me trompe?

Vraiment, la petite décoction de toute à l’heure faisait son effet. Mais Adamowitz avait l’air de s’y connaitre sur ma race. Rare était les humains qui savait citer les différents clans du Volkona.

- Non, c’est le cas, répondis-je avec méfiance.

- Bien, pour les vampires ici, c’est un peu différent, tu passeras ce soir dans mon bureau, j’ai tout un tas de choses à mettre au point avec toi.

Il fallait absolument que je rencontre ce major aux allures de Tatlines. Ceux qui avaient échapper aux purges se comptaient sur les doigts de la main. Et celui-là je n’en avais jamais entendu parlé.

Les heures qui suivirent me firent penser aux réunions interminables qu’Andrea subissait une fois tous les deux jours.

Beaucoup de paroles de faux semblants et de futurs tâches dispatchées.

Au bout de trois heures, Adamowitz se leva pour enfin prendre congés.

- Bien, j’ai d’autres choses à régler qui m’attendent. Vos missions vous seront communiqués en temps et en heures. Pour l’intendance, je vous laisse voir avec ma secretaire et ses «groom». Ils s’occuperont de prendre vos mesures et préférences pour
les détails.

Une jeune femme entra alors dans la pièce, remplaçant la goupil.

Les détails? Nos mesures? Si c’était bien ce que je pensais, nous aurons le droit à du sur mesure. Je n’étais plus habituée à tout ça mais je devais bien avouer que c’était plutôt agréable.

Peu de temps après, je suis retournée dans le gigantesque hall pour découvrir les lieux. Un magnifique labyrinthe.

------
*Turne : c'est un vieux mot pour dire chambre de bonne ou d'étudiant. Mon frère militaire le dit souvent. Comme j'aime beaucoup je n'ai pu m’empêcher de le mettre ^^

Cylia Belova

Cylia Belova
Fondateur

La chambre qu’on m’avait assignée était comme le reste. Délirante.
Le seule problème qui finalement n’en était pas vraiment un, était que je devais la partager avec Mara.
Apparemment un manque de place momentané des suites du jubilé nous forçait à être deux par pièce. Leuwarden n’avait toujours pas ouvert la bouche, comme si elle s’en foutait royalement. Elle se contenta de poser ses affaires sur le lit de droite en me faisant comprendre implicitement que le mien était celui de gauche.

- Alors comme ça tu es une Tatline ? demanda-t-elle alors en rompant le silence, ton rang est élevée n’est-ce pas?

Première fois qu’elle me parlait et c’était une question plutôt dérangeante.
Voyant ma gène apparente, elle dénoua sa cravate me laissant voir son cou. Au lieu d’une peau blanche nue, il était couvert de cicatrices de morsures. Certaines visiblement encore fraiches.
Une esclave de sang. Probablement répudiée puisque je n’avais senti aucune odeur de vampire sur elle.

- Je pense que tu as compris ma situation, continua-t-elle en remettant son chemisier, je n’ai connu qu’un vampire mais il m’en a appris beaucoup sur ta race. Il appréciait beaucoup les Tatlines... Beaucoup trop même.

Je ne savais pas quoi lui répondre. Il y a quelques minutes, elle m’était beaucoup moins sympathique. Mais je m’étais trompé sur son compte. En la regardant de plus près, je comprenais que c’était une humaine meurtrie qui se défendait. Rien d’autre. Un peu comme les réactions archaïques d’un animal blessé qui tenterait de vous mordre.

Elle s’approcha de moi me toisant de haut en bas.

- Les cheveux blonds raides, les yeux violets en amande, les pommettes hautes, le nez mutin, tu ressembles traits pour traits à ce portrait très connu de la princesse Kallen.

Forcément, c’était ma mère. Elle faisait allusion à l’immense peinture que mon père avait fait faire il y a bien 100 ans de cela. J’imagine qu’elle avait été brulé depuis, comme le reste.

Elle se retourna vers sa valise et commença à ranger ses affaires avant d’ajouter.

- Ne t’inquiète pas, ici peu de gens savent ce genre de détails et ce n’est pas moi qui t’afficherait. J’ai un bien trop grand respect pour ton espèce. Après vos histoires entre clans, ce n’est pas mes affaires.

Une humaine qui aimait les vampires, finalement elle était peut être un peu névrosé quand même. Mais sympathique dans le fond même si je pense que mes canines y étaient pour quelque chose dans l’histoire.

Je regardais à mon tour le placard qui m’était dédié. Mais c’était pire que cela. C’était carrément un dressing. Rempli de vêtements à ma taille allant des plus belles robes de soirées au tenues de combat les plus résistantes.

Je pensais que l’on avait tous droit aux mêmes choses mais après avoir jeté un oeil dans les affaires de Mara, force est de constater qu’elle n’avait pas le même attirail que moi. L’exemple le plus flagrant restait une robe de bal bleue roi avec un bustier très étroit pour moi alors que celle de ma voisine était une belle drapée rouge.
La guilde était décidément pleine de surprises forçant au maximum l’aspect individualiste de chacun de ses membres. J’imagine que c’était ainsi que l’on gagnait un noyau plus fort.

Ils m’avaient même fourni des cosmétiques parfaitement adapté à ma peau pale. C’en était presque incroyable. Il manquait juste nos nouveaux uniformes surement en cours de fabrication.

- Mais comment arrivent-ils à faire ça?! me dis-je à moi même à haute voix.

- Je crois que tu ne te rends pas compte de leur puissance, me répondit Mara pensant que je m’adressais à elle, de plus nous ne sommes pas si nombreux en tant que cadets. Ceci fait partie de nos privilèges.

Elle se mit alors à compter à voix haute.

-Alors, par exemple ici à Lagen, à raison de 4 majors en moyenne, et avec 4 cadets par majors, cela fait 16 cadets, donc 21 personnes avec la goupil à avoir tous nos petits avantages. Donc cela ne leur coute rien.

Elle avait raison. Ce qui me paraissait fou, je l’avais pourtant vécu toute ma vie de vampire il n’y a pas si longtemps.
Comme je la sentais encline à la conversation, je me suis lancée dans quelques questions pour satisfaire ma curiosité.

- Dis moi Mara depuis combien de temps travailles-tu à la guilde de Cazialstava? Je ne t’ai jamais vu auparavant.

- C’est normal, je fais partie de l’ombre. Les gens pour qui je travaille préfèrent ne pas me montrer. Cela fait à peu près un an que je suis une voleuse. Avant j’étais au SDC de Laibach, c’est là ou j’ai tout appris.

Elle avait une voix si détachée, voire blasée, un peu comme une automate. J’avais l’impression d’avoir à faire à une poupée animée. Et ce n’est pas ses cheveux teints d’un blanc fantomatique qui arrangeaient les choses.

- Tu te demandes ce que je peux bien faire, n’est-ce pas? ajouta-t-elle avec un sourire presque malsain, rien qui plairait à Luren mais je penses que tu t’en doutais. A mon tour de te harceler. Pourquoi avoir travaillé tant d’années pour un sale Eberhard?

La question eut le mérite d’être incisive. Mara était le genre de personne à ne pas prendre de pincettes. J’étais pourtant obligé de lui répondre puisqu’elle avait été honnête avec moi.

- Une dette de sang, c’est tout ce que tu as à savoir.

- On dirait qu’il t’a vite remercié, je me trompe?

- Non c’est le cas.

- Je compatis, j’ai eu le même problème, se plaignit-elle.

Je crois que je commençais à apprécier ma voisine de chambre. Jamais de paroles inutiles, juste le strict nécessaire. C’était reposant.
De plus, elle était vive d’esprit, assez rapide dans ses déductions. Je comprenais pourquoi Rynn l’avait engagé.

- Dis moi, tu n’avais pas rendez vous avec la goupil?

J’avais complètement oublié... Avec la découverte des merveilles de la guilde...

- J’y vais! lançais-je à Mara qui se contenta d’un vague signe de la main pour me saluer.




Revenir en haut  Message [Page 1 sur 1]

Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum