Le trajet s’était déroulé sans encombre comme Rynn l’avait prédit. Personne ne m’avait dévisagé en criant, j’imagine que c’était bon signe. J’avais même remarqué certains humains qui me regardait de façon plus... disons intéressé.
Trouver des esclaves de sang serait aisé. Je n’avais plus l’intention de me restreindre. Je le faisais pour Andrea, pour la réputation des Eberhard. Maintenant la guilde pourrait me couvrir j’en étais sur.
L’hôtel devant lequel la voiture nous déposait était à cent lieux de ce que j’aurai put imaginer. A coté le casino du sourire du renard n’était qu’une infâme turne.* C’était peu dire.
Du clinquant en veux tu en voilà. Et le pire dans tout ça, c’était que cette avalanche de luxe gardait une certaine classe.
Les voleurs de Lagen nous regardaient tous d’un oeil étonné. Ils connaissaient surement la réputation de Rynn. C’était une potentiel rivale. Pire c’était une future dirigeante. Beaucoup la saluèrent d’eux même, conscients de ses compétences. Ses cadets, c’est à dire nous même, eurent droit au même traitement de faveur sans les courbettes du salut du voleur.
Quelques clins d’oeil par ci par là, des signes de tête. Peut être devrais-je revoir mon jugement sur la guilde ? Il faut dire que l’on détonnait parmi les autres terriers. Une grande rouquine sadique, entourée d’une maigre vampire en manque, une gamin surdoué, un espion pervers et une psychopathe aux cheveux décolorés... le mélange était pour le moins bigarré.
Loin des équipes unique d’hommes soldats très souvent représentées.
La réceptionniste nous fit directement passer par la porte dérobée, nous emmenant par la suite dans un salon privé au deuxième étage surement destiné à l’accueil de voleurs.
Elle nous précisa que la goupil allait bientôt arriver, qu’il nous faudrait patienter quelques minutes.
Nous avons tous pris place dans les luxueux canapés.
Et là les quelques minutes qui se déroulèrent me parurent une éternité. La névrosée n’avait toujours pas ouvert la bouche. C’était à se demander si elle n’était pas muette.
Le Jack continuait de nous abreuver de ses paroles, tandis que le petit Caleb lisait encore et toujours. Et Rynn faisait les cent pas ce qui ne favorisait pas mon calme.
Je me demandais dans quoi on m’avait embarqué. Malgré moi.
Soudain la porte s’ouvrit, me libérant de cette interminable attente. La goupil Adamowitz venait de faire son entrée tant attendue. Elle n’était absolument pas comme on me l’avait décrite. Au contraire, c’était une femme un peu ronde certes, mais très souriante et avec beaucoup de charme. Très loin du portrait que Rynn dépeignait. Elle paraissait même sympathique.
- Bienvenue à vous tous voleurs d’Helzonie, lança-t-elle avec un grand sourire.
Je regardais Rynn du coin de l’oeil. Elle paraissait déjà excédée. Entre les deux femmes, on pouvait sentir la tension qui s’installait progressivement.
- C’est avec plaisir que nous venons renforcer tes rangs Nadejda! annonça la grande rousse non sans ironie.
Pour qu’elles se tutoient j’imagine qu’elle se connaissait de longue date.
Nadejda nous fixa alors chacun notre tour en nous détaillant de la tête au pied, puis s’arrêta devant moi.
- Même si je ne reconnais pas la peau cadavérique qui vous ai si particulière, j’imagine que c’est vous la vampire? Vous avez les mêmes traits que l’un de nos majors... Ceux du clan Tatline...un clan d’ailleurs en très mauvaise posture, je me trompe?
Vraiment, la petite décoction de toute à l’heure faisait son effet. Mais Adamowitz avait l’air de s’y connaitre sur ma race. Rare était les humains qui savait citer les différents clans du Volkona.
- Non, c’est le cas, répondis-je avec méfiance.
- Bien, pour les vampires ici, c’est un peu différent, tu passeras ce soir dans mon bureau, j’ai tout un tas de choses à mettre au point avec toi.
Il fallait absolument que je rencontre ce major aux allures de Tatlines. Ceux qui avaient échapper aux purges se comptaient sur les doigts de la main. Et celui-là je n’en avais jamais entendu parlé.
Les heures qui suivirent me firent penser aux réunions interminables qu’Andrea subissait une fois tous les deux jours.
Beaucoup de paroles de faux semblants et de futurs tâches dispatchées.
Au bout de trois heures, Adamowitz se leva pour enfin prendre congés.
- Bien, j’ai d’autres choses à régler qui m’attendent. Vos missions vous seront communiqués en temps et en heures. Pour l’intendance, je vous laisse voir avec ma secretaire et ses «groom». Ils s’occuperont de prendre vos mesures et préférences pour
les détails.
Une jeune femme entra alors dans la pièce, remplaçant la goupil.
Les détails? Nos mesures? Si c’était bien ce que je pensais, nous aurons le droit à du sur mesure. Je n’étais plus habituée à tout ça mais je devais bien avouer que c’était plutôt agréable.
Peu de temps après, je suis retournée dans le gigantesque hall pour découvrir les lieux. Un magnifique labyrinthe.
------
*Turne : c'est un vieux mot pour dire chambre de bonne ou d'étudiant. Mon frère militaire le dit souvent. Comme j'aime beaucoup je n'ai pu m’empêcher de le mettre ^^
Trouver des esclaves de sang serait aisé. Je n’avais plus l’intention de me restreindre. Je le faisais pour Andrea, pour la réputation des Eberhard. Maintenant la guilde pourrait me couvrir j’en étais sur.
L’hôtel devant lequel la voiture nous déposait était à cent lieux de ce que j’aurai put imaginer. A coté le casino du sourire du renard n’était qu’une infâme turne.* C’était peu dire.
Du clinquant en veux tu en voilà. Et le pire dans tout ça, c’était que cette avalanche de luxe gardait une certaine classe.
Les voleurs de Lagen nous regardaient tous d’un oeil étonné. Ils connaissaient surement la réputation de Rynn. C’était une potentiel rivale. Pire c’était une future dirigeante. Beaucoup la saluèrent d’eux même, conscients de ses compétences. Ses cadets, c’est à dire nous même, eurent droit au même traitement de faveur sans les courbettes du salut du voleur.
Quelques clins d’oeil par ci par là, des signes de tête. Peut être devrais-je revoir mon jugement sur la guilde ? Il faut dire que l’on détonnait parmi les autres terriers. Une grande rouquine sadique, entourée d’une maigre vampire en manque, une gamin surdoué, un espion pervers et une psychopathe aux cheveux décolorés... le mélange était pour le moins bigarré.
Loin des équipes unique d’hommes soldats très souvent représentées.
La réceptionniste nous fit directement passer par la porte dérobée, nous emmenant par la suite dans un salon privé au deuxième étage surement destiné à l’accueil de voleurs.
Elle nous précisa que la goupil allait bientôt arriver, qu’il nous faudrait patienter quelques minutes.
Nous avons tous pris place dans les luxueux canapés.
Et là les quelques minutes qui se déroulèrent me parurent une éternité. La névrosée n’avait toujours pas ouvert la bouche. C’était à se demander si elle n’était pas muette.
Le Jack continuait de nous abreuver de ses paroles, tandis que le petit Caleb lisait encore et toujours. Et Rynn faisait les cent pas ce qui ne favorisait pas mon calme.
Je me demandais dans quoi on m’avait embarqué. Malgré moi.
Soudain la porte s’ouvrit, me libérant de cette interminable attente. La goupil Adamowitz venait de faire son entrée tant attendue. Elle n’était absolument pas comme on me l’avait décrite. Au contraire, c’était une femme un peu ronde certes, mais très souriante et avec beaucoup de charme. Très loin du portrait que Rynn dépeignait. Elle paraissait même sympathique.
- Bienvenue à vous tous voleurs d’Helzonie, lança-t-elle avec un grand sourire.
Je regardais Rynn du coin de l’oeil. Elle paraissait déjà excédée. Entre les deux femmes, on pouvait sentir la tension qui s’installait progressivement.
- C’est avec plaisir que nous venons renforcer tes rangs Nadejda! annonça la grande rousse non sans ironie.
Pour qu’elles se tutoient j’imagine qu’elle se connaissait de longue date.
Nadejda nous fixa alors chacun notre tour en nous détaillant de la tête au pied, puis s’arrêta devant moi.
- Même si je ne reconnais pas la peau cadavérique qui vous ai si particulière, j’imagine que c’est vous la vampire? Vous avez les mêmes traits que l’un de nos majors... Ceux du clan Tatline...un clan d’ailleurs en très mauvaise posture, je me trompe?
Vraiment, la petite décoction de toute à l’heure faisait son effet. Mais Adamowitz avait l’air de s’y connaitre sur ma race. Rare était les humains qui savait citer les différents clans du Volkona.
- Non, c’est le cas, répondis-je avec méfiance.
- Bien, pour les vampires ici, c’est un peu différent, tu passeras ce soir dans mon bureau, j’ai tout un tas de choses à mettre au point avec toi.
Il fallait absolument que je rencontre ce major aux allures de Tatlines. Ceux qui avaient échapper aux purges se comptaient sur les doigts de la main. Et celui-là je n’en avais jamais entendu parlé.
Les heures qui suivirent me firent penser aux réunions interminables qu’Andrea subissait une fois tous les deux jours.
Beaucoup de paroles de faux semblants et de futurs tâches dispatchées.
Au bout de trois heures, Adamowitz se leva pour enfin prendre congés.
- Bien, j’ai d’autres choses à régler qui m’attendent. Vos missions vous seront communiqués en temps et en heures. Pour l’intendance, je vous laisse voir avec ma secretaire et ses «groom». Ils s’occuperont de prendre vos mesures et préférences pour
les détails.
Une jeune femme entra alors dans la pièce, remplaçant la goupil.
Les détails? Nos mesures? Si c’était bien ce que je pensais, nous aurons le droit à du sur mesure. Je n’étais plus habituée à tout ça mais je devais bien avouer que c’était plutôt agréable.
Peu de temps après, je suis retournée dans le gigantesque hall pour découvrir les lieux. Un magnifique labyrinthe.
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*Turne : c'est un vieux mot pour dire chambre de bonne ou d'étudiant. Mon frère militaire le dit souvent. Comme j'aime beaucoup je n'ai pu m’empêcher de le mettre ^^