Un rendez-vous surprise

Le morceau de papier n'affichait qu'un simple mot accompagné d'un étrange sceau.

Attendez.

Le luxe du bâtiment me sauta à la figure à peine les portes ouverte, des dizaines de nobliaux, hauts bourgeois et autres classes hautes s'étendaient à porter de vue dans cet environnement criard et d'or.
Bien que mon entrée se soit faites dans la discrétion que peut offrir une porte en or à ouverture automatique, l'ensemble des gentes et du personnel se retourna instantanément vers moi, cela venait peut être de ma tenue hors-norme ou de ma tête fatigué, cependant bien que ma nuit passée à être mordu ainsi qu'a ingurgiter alcools et drogues puisse fragiliser ma concentration j'avais remarqué dans cette assemblée quelques expressions faussé et maquillé, ma main droite c'était discrètement positionnée sur mon flingue et j’avançai vers le guichet.
Pourtant la femme à l'accueil ne parut ni trop impressionnée ni trop stupéfaites et me désigna simplement un siège à l'opposé de l'entrée.

-Vous pouvez attendre la-bas, quelqu'un viendra vous chercher .... la prochaine fois enfilez quelque chose de plus ... conventionnel ...

Je ne répondis même pas à cette remarque, je me dirigeait simplement vers la table, tout en surveillant le plus simplement l'ensemble des personnes présente et affichant une expression anormal.

Un groom s’avança alors vers Anor. Il arborait une expression si neutre qu’il ressemblait presque à un automate.
Anor ne put s'empêcher de remarquer l’uniforme étrange dont était affublé la plupart des employés de l’hotel. Une espèce de tenue noir très graphique quasi militaire et très sobre à la différence des lieux. Seul le liseré doré fait de fil d’or présent sur les extrémités rappelait l’ambiance du gigantesque hall.
Il n’y avait qu’un seul détail qui différait entre chaque membre du personnel : sur leur cravate on trouvait souvent un nombre différents de lignes dorés situées sur la droite.
Le groom qui venait vers Anor arborait une seule bande.

- Suivez-moi s’il vous plait, dit-il froidement.

Il emmena le jeune homme dans un ascenseur aussi doré que le reste, un vrai bijou de technologie. A vrai dire on en trouvait peu dans tout le pays et cela même dans les bâtiments très riches, mais ici, rien ne semblait poser problème financièrement.

Arrivé au dernier étage, le groom lui fit signe de venir, avançant au travers d’un long couloir.

Les bureaux des voleurs haut gradés se situait directement au sommet de l'hôtel contrairement au reste de la guilde qui était une sorte d’annexe «réservée au personnel».

Ils passèrent une porte puis se retrouvèrent devant ce qui semblait être une secrétaire.

- Voici le rendez vous de 9h, annonça le groom à la jeune femme qui s’empressait d’ouvrir un grand carnet devant elle pour le noter.

- Elle est toujours avec le fils de la matriarche... et crois moi depuis toute à l’heure ça se passe mal...

- Comme d’habitude... Bon je te le laisse, je retourne en bas, j’ai des «clients» qui m’attendent.

La secrétaire fit signe à Anor d’aller attendre en face. Cela commençait à devenir long pour le jeune homme.

On entendit soudain des cris venant de la pièce d’en face, puis la porte s’ouvrit brusquement sur un autre membre de l'hôtel. Un homme au teint étrangement pâle, -probablement un vampire- en sortit. Il était plutôt imposant, frôlant le mètre quatre vingt dix et possédait une chevelure blonde assez impressionnante. Et visiblement il semblait particulièrement furieux.

- Vieille mégère !!! cria-t-il à travers tout le couloir, je ne laisserai pas faire ça !!!

Deux jeunes hommes aux cheveux teints blanc le suivirent. Probablement deux frères vu leur ressemblance frappante.

- Nelro ! Bell ! On y va ! ajouta le blond à leur attention toujours complètement énervé.

Les trois voleurs passèrent d’un pas vif devant Anor sans même le regarder. Ce dernier put remarquer les bandes dorés sur leur cravates respectives: 3 pour le blond et 2 pour les autres. Leur nombre semblait ainsi être corrélé à une sorte de grade.

Quelques secondes plus tard, la secrétaire lui fit signe d’entrer.
La pièce était vaste, et bizarrement assez dépouillée par rapport au luxe extérieur, probablement liée au gout de son occupante.

Une femme brune d’une trentaine d’années se leva de son bureau pour le recevoir. Elle était peut être un peu trop pulpeuse mais elle portait bien ses rondeurs. Son allure souriante lui donnait un air serein. A se demander si il lui arrivait d’être stressée...

Un peu boudinée dans ses vêtements, elle portait le même uniforme commun à tous les employés de l'hôtel, remplaçant le pantalon par une longue jupe s’arrêtant aux chevilles. Sa cravate arborait une seule bande dorée très large, témoignant de son pouvoir sur le reste des voleurs.

- Mister A, je présume? demanda-t-elle avec une voix charmante, je vous prie de m’excuser pour disons cet incident avec mes subordonés... Le personnel devient de plus en plus ingérable. Je me présente Nadejda Adamowitz, je suis en quelque sorte la directrice de cet hôtel, dans notre organisation on m’appelle la goupil. Comprenez par là que je suis au dessus de beaucoup de monde ici...

Nadejda paraissait être une bonne vivante, absolument pas coincée comme le reste de sa clientèle. Elle fit s’assoir Anor, reprenant alors un air plus sérieux. Elle ne le détailla même pas, visiblement habituée au look les plus extravagants.

- Votre réputation vous précède, continua-t-elle, vous avez eu à faire à mes sous fifres, mais je tenais à vous connaitre particulièrement au vu de votre efficacité. J'aime à traiter directement avec les bons éléments. Je pense que vous et moi avons pas mal de choses à mettre au point ensemble. Mais avant tout, dites moi donc le motif de notre rendez vous... J’imagine que cela a voir avec notre cher et tendre chef de l’état ?

Alors voila enfin le plus haut placé dans cette hiérarchie de la pègre, du petit bandit aux riches parrains en passant par moi, tout cela lui appartenait, à elle, une femme et avec un léger surpoids mais un visage avantageux et un charme indéniable, surprenant.
Cependant je n'en affichais rien, si elle était le Goupil ce n'était pas à moi, simple subalterne de la rejeter.
De plus, elle affichait une sérénité et même un bonheur charmeur montrant sa sympathie à mon égard, je me devais de la traiter en supérieurs.

-Trop d'honneur que de vous rencontrer personnellement, Mlle Adamovitz, c'est un privilège que d'être considérer comme un bon élément pour vous, je remettais correctement ma chemise, en me remémorant la phrase de l’accueil puis m'asseyais nonchalamment dans un magnifique fauteuil doré.
Le but premier de ma visite m'est inconnu bien que je pense que cela est un rapport avec notre rencontre, en second point je me doit de vous transmettre les ordres des forces de l'ordre, bien que pour finir je ne doute pas que m’attribuyez une mission en rapport direct avec le second point et l'inauguration du Colisée par notre bien cher Lord?

Avec la position de Nadejda, le respect avait toujours été dur à gagner. Ainsi voir la considération qu’on pouvait lui témoigner lui faisait toujours un plaisir fou.

C’était une femme dans un milieu d’homme. Sentimentalement, elle n’avait jamais été chanceuse, elle avait deux enfants d’un malfrat qui avait toujours refuser de l’épouser pour partir avec une plus jeune et plus mince. Elle s’était donc consacrée à son travail ce que peu de femmes de l’époque choisissaient.


Issue du prolétariat moldène, elle a très vite compris que pour s’élever elle devrait passer par des chemins peu scrupuleux. Elle migra à Lagen à 15 ans espérant trouver ce qui l’aiderait et tomba sur les voleurs. Depuis le nom d’Adamowitz est connu de tous dans le milieu de la pègre. Pour elle, être goupil était une consécration, c’était d’ailleurs la plus jeune de l’histoire de la guilde. Il n’y avait qu’une personne au dessus d’elle, la matriarche.

Elle regarda longtemps le jeune homme devant elle, ayant le sentiment de reconnaitre la hargne qui l’animait au même âge.

- Vous me flattez ! répondit-elle en rougissant comme une adolescente, mais je suis loin de mériter autant de louanges! J’ai encore du mal à tenir certains de mes haut gradés comme celui que vous avez aperçu toute à l’heure. Ce milieu est difficile mais j’imagine que vous le savez déjà. Je sais que vous êtes en bas de la hiérarchie mais croyez moi, et je sais reconnaitre ces choses là, vous êtes très prometteur.

En réalité, Adamowitz avait bien un rôle très important, beaucoup plus que son poste le voulait. La matriarche lui déléguait pratiquement tout, elle était plus que son bras droit et dirigeait à elle seule une bonne partie des voleurs.

- Le motif premier de votre visite est une sorte d’offre d’emploi, annonça-t-elle, j’aimerai vous octroyer un poste aménagé pour vous. Je vois bien que vous n’êtes pas le genre à rentrer dans les rangs... si l’on peut appeler la guilde des voleurs ainsi. Voyez vous, et je pense que vous avez remarqué que quelque chose clochait ici, l'hôtel entier est le QG de notre organisation. Le personnel... et bien, ce sont tous simplement des voleurs.

Elle s’arrêta un instant pour le laisser digérer l’information.

- J’aimerais que vous jouiez le rôle d’intermédiaire entre les différentes branches de la pègre mais aussi entre la pègre et les autorités. C’est déjà ce que vous faites en partie mais disons que ce serait plus «officiel». Vous aurez quelques voleurs à vos ordres que vous pourrez choisir et bénéficier de nos ressources. Bien entendu vous ne serez pas obligé de vivre ici comme les autres. Vous aurez le statut de «cadet» mais vous ne serez sous l’autorité d’aucun major. Un rôle indépendant en somme... Qu’en pensez vous? Vous pouvez y réfléchir si vous le souhaitez.

Deux longue minutes passèrent sans un bruit, deux minutes pendant lesquelles j’assimilais l'ensemble des information que l'on me dévoilait et au bout des quelles se jouait mon avenir, la Goupil semblait patiente et ne cilla pas à cette longue attente, puis je sortis une petite bouteille d'alcool moldène que je gardais pour les grande occasions ou les événement particulier.

-Je trinque à mon futur employeur !

je m'enfilait une bonne rasade avant de tendre la bouteille, d'un geste quelque peu familier et gauche, mais plein de bonne intention.

-Je commence par ... ?

Le jeune homme n’aurait pas pu mieux tomber avec sa bouteille moldène. Nadejda était connu pour apprécier le bon vin. Et cela même à neuf heures du matin.

Le visage de la jeune femme afficha alors un sourire. Elle saisit la bouteille des mains d’Anor, sortit deux verres d’un meuble au fond de la pièce puis les remplit d’un geste vif. Elle leva alors l’un des verres en le tendant vers le jeune homme puis le but d’une traite.

Elle même venant d’un milieu simple, elle ne parut pas offusquée par les manières de son nouvel employé mais s’était sentit obligée de prendre un verre. Après tout elle n’avait plus 20 ans.


- Vous savez, dit-elle ensuite en lui tendant l’autre verre, ici les voleurs sont plus penchés drogues... Vous rencontrerez surement les frères Seymour, ce sont eux qui tiennent la majorité du marché. Mais moi je suis de la vieille école, toutes les plantes et autres choses synthétiques ou non, ça ne me plait pas. Rien ne remplacera un bon verre.

Elle le fixa alors silencieusement quelques minutes puis se resservit un verre.

- Venons en à ce que je vais vous demander... continua-t-elle en reprenant un air sérieux, Le jubilé de notre cher ami dictateur m'ennuie énormément. Non pas que j’ai quelque chose contre lui, au contraire il laisse la pègre en paix, mais je ne peux me permettre de arrêter toute activité. Or la ville est infestée de soldats et de miliciens et cela ne cesse d’empirer. Le commerce de stupéfiants est momentanément interrompu dans Lagen créant une demande beaucoup trop haute ce qui a augmenté le prix moyen du gramme d’opium, et je ne vous parle même pas du prix des médicaments... On ne peut plus vendre dans ces conditions à part aux Lords ce qui est insuffisant. Sans parler du traffic d’armes devenu quasiment impossible...


Voyant qu’elle s’égarait et perdait l'attention de son hote, elle s’arrêta un instant puis reprit.

- Bref, les conséquences ne sont pas votre problème mais le mien et c’est à moi de gérer cela. Votre job, disons ce que j’aimerais, c’est que vous puissiez négocier un passe droit avec les autorités de façon à ce que l’on puisse continuer certaines activités. La meilleure des options serait qu’ils nous laisse un point de chute, un endroit non surveillé, quelque chose de la sorte... Vous pensez que vous pouvez m’obtenir quelque chose comme ça? Bien entendu vous pouvez négocier les taxes qu’ils nous prélèvent si cela peut aider, je préfère leur donner plus et mieux vendre...

Il comprenait parfaitement les goût de cette femme, bien qu'il goûte a quelque drogues par moment, l'alcool restait sa seconde addiction ... après la morsure de vampire, état maladif et obligatoire dont il gardait trace chaque soir.

- Pour ce qui est des échanges, j'ai déjà reçu un message à ce propos, de manière moins ... officielle, affirmant que les échanges de faibles intensité ne seraient pas bloqués, ils ne veulent pas d'actions tape à l’œil, je me renseigneraient quand même sur le trafic d'armes et les groupements à grande échelle, mais réussir à obtenir une zone non surveillée et à l’abri de tout passage risque d’être compliqué avec le flux d'arrivant de tout le pays, mais, moyennant un certain pourcentage je ne pense pas qu'ils refusent.
Je vous ferait parvenir un message si votre requête aboutie.

Il s'était déjà lever et attendait la réponse de la Goupil, non pas qu'il soit pressé de sortir de cette endroit, c'était juste un simple réflexe après avoir finie une conversation avec un supérieur, il prit un dernier verre puis referma la bouteille et la glissa à son emplacement habituelle.

-Ce sera tout ?

La goupil afficha un grand sourire, visiblement contente de sa nouvelle recrue.

- Ce sera tout ! lança-t-elle en lui serrant la main, je vous ferais contacter si jamais j’ai d’autres «missions». N’hésitez pas à passer à l’accueil de la guilde. Voyez avec ma secrétaire, elle va vous donner les passes nécessaires pour accéder à l’arrière hôtel et vous expliquer à qui vous adresser pour accéder aux ressources de la guilde.

Anor s'apprêtait à sortir, lorsque la dite secrétaire entra en trombe dans le bureau.

- Goupil Adamowitz, le goupil Fischer de Cazialstava vient de vous répondre à propos du renforcement d’effectif de Lagen.

- J’espère qu’il pourra m’envoyer un major et toute son équipe, soupira Nadejda, avec ce jubilé il me faut plus de voleurs ... Bien, Mister A, ce fut un plaisir de faire affaire avec vous !

Elle salua une dernière fois le jeune homme puis s’engouffra de nouveau dans son bureau.

Quelle bout de femme, en une vingtaine de minute je l'avait vu gérer une bande de voleurs furibonds -dont le fils du boss d’après ce que j'avais compris-, avant de me recevoir et m'expliquer ce que j'avais à savoir, la fin de sa journée ne serait guère mieux.
Je saluait une dernière fois cette dernière tandis que je sortais de son bureau.
Un des voleurs m'attendait et m'invita à le suivre dans le dédale luxueux de l’hôtel, il me fit passer une porte avec l'inscription "Accès interdit à toute personne étrangère au service".

De l'autre coté le monde semblait avoir changé, les différents membres de la guilde montrait leur vrai visage, parmi les gens, certains visages m'étaient familier, d'anciens acolytes des missions passé ou au contraire d'anciens adversaires.
Mon guide m'expliquait la signification des différents lieu visité, les étages puis se retourna vers moi et me désigna une porte tout en me tendant un ensemble de clés.

-En tant que Cadet vous avez le droit à une chambre à cet étage, voici votre clé.
A l'intérieur se trouve tout ce qui peut être utile, armes, drogues, alcools, faux papiers et vêtements entre autre, de plus vous pouvez vous constituez votre équipe, je vous conseille le bar au rez de chaussé, la salle de jeux ou encore le stand de tir dans les sous sols.
Si vous avez besoin d'autre chose n'hésitez pas.

-Ça ira, je vous remercie.

Je prit les clés qu'il me tendait et déverrouilla la porte de la chambre, cette dernière s'ouvrait sur un hall avec rangement, à sa droite la salle d'eaux et devant la chambre à proprement parler, elle était plus luxueuse que l’hôtel ou je logeais mais plus petite.
Dans les rangements se trouvait divers objets du quotidien aux outils spécifiques aux voleurs.

Finalement je refermait la chambre et fit un rapide tour de l’hôtel avant de le quitter et me diriger vers la préfecture.

De retour dans l’hôtel, j'avais fait passer le message sur la réussite quant au fait d'avoir une zone libre pour les échanges de grandes tailles.
Je faisais à présent le tour de l’hôtel pour me trouver une équipe complète, la salle de jeux, de tir et le bar que m'avais conseillé mon guide me semblais un bon point de départ.

La salle de jeux était composée de l'ensemble des machines dernier cri, et des jeux plus traditionnel mais toujours prisés, un petit attroupement autour d'une table m'interpella, une jeune femme à la chevelure dorée forçait la main d'un gars trapu et borgne, elle semblait mineur, dans les 15 ans tandis que son adversaire en avait une trentaine de plus, je regardais inconnue, cet étrange jeux de force inégale attendant comme les spectateurs le résultat.
Contre toute attente lors des cinq manches le bras puissant ployait sous le membre de la fillette, j'appris par la suite que cette force herculéenne provenait d'une greffe automail, le gaillard quant à lui savait pertinemment que le jeux était truqué connaissant l'avantage mécanique de son adversaire.
Cependant c'est surpris après ces victoires que je décidait d'aborder la jeune femme.

-Mes félicitation c'était stupéfiant, en m'approchant plus je remarquais son teint blafard signe de vampirisme.

-Bof vous savez c'est juste histoire de vérifier la machine, elle me désignait son bras tout en faisant de large mouvement circulaire
c'est que c'est fragile un automail ... enfin bref, Lucy pour vous servir, mais ici on m’appelle Weiss Golden, à cause de ma nature vampirique et ma couleur de cheveux.

-Miss Golden, je m'inclinais respectueusement
Mister A, que diriez vous d'entrer dans mon terrier ?

La petite se mit à rire fortement.

-Alors vous, vous n'y allez pas par quatre chemin, on ne se connais pas, vous n'avez vu aucun de mes talents ni même questionné sur mes aptitudes et de but en blanc vous me proposez de faire équipe .... Il est bien évident que j'accepte, une telle offre ne se refuse pas.

Quelqu'un qui avait du cran, bien que j'imaginais que mon nom était déjà sur bon nombre de lèvre en ce lieu, elle avait su piqué ma curiosité

-Alors bienvenue, tu es le premier membre de l'équipe je t'attendrais demain quatorze heures au stand de tir, les autres membres seront présent aussi, c'est un test, alors soit dans ta meilleur forme.
Ah oui, si tu connais quelqu'un apte à faire partie de l'aventure, invite le aussi.

Elle ne dit rien puis sortit de la salle de jeux, sous le regard des autres voleurs, surpris de cette soudaine promotion. et déjà certain s’approchait de moi pour obtenir une place, les ennuies allaient commencer.

La sortie de la salle de jeux fut plutôt difficile, heureusement, la proximité avec la zone "public" de l’hôtel mis rapidement fin à la poursuite, c'est en remontant dans les chambres, détour pour le bar qui me semblait opportun de par l'absence de personne dans ces couloirs que le second membre m'apparus, une légère détonation suivi d'une fumée sortant par le bas d'une porte attira mon attention, j'entrais.
La chambre était composée d'un lit suspendu, de nombreux schéma au mur mais surtout d'un plan de travail traversant la pièce disposé dessus, de multiples éprouvettes, lunettes opaques, et matériels de chimiste.
L'homme au visage noirci me regarda en enlevant ces lunettes.

-Je vous ai dérangé ? Désolé, habituellement la zone est vide dans ces heures...
En se relevant je remarquais sa taille de géant, il devait faire dans le mètre quatre vingt dix, le contour de ces yeux noirci accentuait leur teinte vairons.

-Non, non. Je passais juste par la et le bruit m'a interpellé, vous faisiez quoi ?

-Bof, rien d'intéressant, j’essayai d'assembler deux composants chimique de par leur nature instable pour réaliser une parfaite réaction de fusion entre deux éléments et créer un composant sensiblement identique aux filtres de vérité de l'AAV...

J'avais décroché à l'histoire de nature, mais bon c'était un chimiste, cela ne faisait aucun doute...

-Et à part cela, vous savez faire quoi ?

-Armes chimiques, drogues de synthèses bien que mon niveau soit loin d'égalé les jumeaux, et d'autres mélanges aussi utiles ...

-Demain, quatorze heure stand de tir.

-Mais, vous êtes qui, et je suis mauvais au tir , en plus j'ai déjà des trucs à faire ......

J'étais sortis et le chimiste me posait plein de question, trop tard, je refermais la porte.

Le bar était identique au reste du bâtiment, les multitudes de bouteilles des meilleurs alcools du pays, les murs parsemés de dorures et les sofas moelleux rappelait le luxe omniprésent du lieu.
Je prit un verre et demanda un vieil alcool volkonènne, premiers alcools dans ma vie et souvenirs de mon enfance.
A mes cotés plusieurs personnes semblais digne d’intérêt, un gars en recul jonglais avec son couteaux de combat tout en regardant attentivement l'ensemble de la salle, une brune enlaçait fougueusement un grand gars à quelques tabourets de moi tout en lui enlevant l'ensemble des objets contenus dans sa poche, et enfin la barmaid, en tenue de cuir intégrale et triturant une mèche rousse mais avec un regard significatif.
Finalement et ne voyant rien se passer après une longue attente et trois verres descendus, je quittais la salle tout en déposant un mot à l'intention de chaque intéressant leur définissant la date du lendemain et le lieu du stand de tir.

Je fit un rapide détour a la salle d'entrainement jouxtant le stand de tir à la recherche de quelques nouveaux futurs associés, cependant ne trouvant personne pouvant convenir décidais de rentrée, la nuit n'allant pas tarder à arriver.

C'est en passant par le parking que je revis la barmaid du début de journée assise sur une magnifique moto rouge, me voyant elle m'adressa un sourire suivi d'un rapide "à demain" avant de démarrer l'engin et de partir en trombe.