Les LordsDes Lords lors d'un bal Lors de la révolution, la noblesse a été pourchassée et une certaine oligarchie s'est imposée comme classe dirigeante. Ces notables ont pris d'assaut les fonctions administratives. Bourgeois, banquiers et entrepreneurs se lancèrent dans l'aventure industrielle et modernisèrent le pays en investissant dans d'immenses usines textile, de sidérurgie et de construction mécanique. Cette nouvelle catégorie, formée par l'exclusion des nobles et la montée en force de certains fortunés et influents, se revendique de la classe des Lords. Il ne s'agit pas d'un titre de noblesse ou d'un prédicat accordé par quiconque, mais d'une catégorie tacite. Cependant les Lords ont repris une partie des manières de la noblesse : savoir-vivre et gout artistique notamment.
Tout comme les nobles, ils entendent diriger le pays, mais au-delà des responsabilités gouvernementales et militaires, ils réclament également la direction des grandes entreprises. De plus, on ne nait pas Lord, on le devient, en obtenant pouvoir et argent. Un homme parti de rien qui sait habillement gravir l'échelle sociale peut intégrer la société des Lords. Mais dans les faits les fils des Lords prennent leur suite à la tête de l'entreprise familiale et deviennent donc automatiquement Lord à leur tour.
Ces conditions favorisent une certaine vie mondaine entre Lords. Disposant de l'argent et du savoir-vivre, ils n'hésitent pas à mettre les moyens et à rivaliser d'imagination afin d'organiser la meilleure soirée que leurs convives n'aient jamais vécu. Organisées à l'occasion d'une représentation au Métropolis, ou bien en faveur d'une organisation humanitaire, les Lords viennent y chercher les derniers ragots et de quoi faire un réseau de contact bien ficelé.
Tout comme les anciens bourgeois, la science, le travail et le progrès sont leurs valeurs, placées sous l'égide de l'argent et du pouvoir, intérêts suprême de ces gens. Il faut obéir à certaines règles héritées de l'appartenance à la bourgeoisie avant de se prétendre Lord. Tout d'abord, il faut pouvoir attester d'une résidence permanente dans une ville. Il est aussi nécessaire d'être un homme libre et sans dette, de bonne moralité. Et bien sûr, Lumanévrien.
La puissance des Lords provient de leur pouvoir économique. Par les emplois et les richesses qu'ils créent, certaines familles dominent des régions entières. Ces hommes dirigent la vie politique du pays en se faisant élire dans les conseils de directions des villes, ou bien comme juge.
Certains Lords portent une dénomination précise :
SteamLord : ce sont les plus importants, les plus influents et les plus riches. Ils ont été nommés à la direction des grandes entreprises nationales. Que ce soit les mines, les manufactures, les chemins de fer, etc. Toutes ces entreprises dépendent du charbon, d’où leur dénomination.
L'Etat leur donne un objectif impératif qu'ils doivent atteindre à tout prix. Cet objectif est utilisé par l'Etat comme il le souhaite, le surplus est laissé à la libre disponibilité du Lord. Pour les mines, il s'agit d'une certaine quantité de minerais à exploiter qui est ensuite redirigée vers les manufactures et employée par les institutions.
LandLord : issus de la bourgeoisie provinciale et de la petite noblesse, il s'agit des grands propriétaires terriens. Ils divisent leurs terres en fermes dont ils donnent la direction à un contremaître fermier qui fait lui-même cultiver ces terres par des ouvriers souvent en garni.
PetitLord : on nomme ainsi la masse grouillante des administrateurs divers de l'Etat qui n'ont pas de réel pouvoir. Ils se distinguent des classes populaires essentiellement par leur mentalité.
L'industrialisation et l'importance prise par cette catégorie met en jeu un dualisme qui existait avant dans une autre mesure, celui qui oppose désormais les Lords au prolétariat, avec les inégalités et la lutte des classes qui en découlent.