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Un jour habituel en Helzonie

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1Un jour habituel en Helzonie Empty Un jour habituel en Helzonie Lun 9 Juil - 21:04

Cylia Belova

Cylia Belova
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- Je croyais pourtant que nous avions reçu pour consignes de « ne pas créer d’ennui en cette période de fête », lança la jeune femme blonde d’un ton froid.

L’homme à qui elle s’adressait ne semblait pas l’écouter. Il se contenta de passer machinalement sa main dans ses cheveux bruns, tout en jetant un œil à sa montre à gousset.
Furieuse d’être ainsi ignorée, elle se posta devant lui si vite qu’il en sursauta.

- Tu sais que je déteste quand tu fais ça… maugréa-t-il.

- Vous ne m’écoutez pas.

- Parce que ce que tu me racontes n’a aucun intérêt. Je sais déjà tout ça. Mais une intimidation de plus ou de moins à Cazialstava, ça ne changera pas la donne. Et puis il en tient de la réputation des Eberhard ! En plus Rick Pharell n’est pas le genre de type à aller se plaindre aux autorités. Et puis j’y pense… Quelles autorités ?

Il n’avait pas tort elle devait l’avouer. Le taux de criminalité était tel en Helzonie que la milice de l’état n’osait plus y mettre les pieds.
Pour elle mais aussi pour la pègre locale, c’était l’attrait principal de la région.

- On va quand même attendre 8h30… déclara l’homme, ça ne se fait pas de déranger les gens de si bonne heure.

La blonde soupira, puis s’appuya sur le mur tout en observant l’éveil des rues de Cazialstava.


----------------------------------


On frappa à la porte. L’homme hésita avant d’ouvrir. Il croyait savoir qui allait entrer. Pire, il en était presque sur. La scène qui allait bientôt se jouer était malheureusement déjà écrite.
Nouveaux coups. Dernier avertissement. L’homme ne se leva toujours pas, restant de marbre dans son fauteuil de cuir rouge.

La porte sauta. Littéralement.
Le visage de l’homme afficha soudain la terreur.
En face de lui se tenait un homme brun aux vêtements clinquants accompagné d’une femme au teint cadavériques et aux cheveux pâles. Les rumeurs étaient donc fondées. Cette fille était bien un démon du Volkona. Pire elle était au service des Eberhard, peut être les plus opportunistes de la pègre…
Elle le fixa des yeux dans un mutisme pesant tandis que celui qui semblait son chef regardait les lieux en affichant un sourire narquois.

- Dis moi Pharell… lança le jeune Andrea Eberhard, je constate que tu vis dans un lieu plutôt agréable pour quelqu’un qui prétend ne pas avoir d’argent. Ou alors et cela serait tragique, tu préfères le mettre dans tes effets plutôt que dans notre contrat.

L’homme se mit à trembler. Il ne parvenait même plus à masquer sa peur. Il n’aurait pas du jouer avec les Eberhard.

- Voilà ce que je crois mais bien sur ça reste une opinion personnelle, continua-t-il, tu as essayé de nous la faire à l’envers en mettant toute une partie dans ta propre poche. Qu’est-ce que tu en penses Cylia ?

La vampire qui commençait déjà à fouiller les tiroirs et à saccager les lieux s’arrêta quelques instants fixant de ses yeux violets l’homme en question.

- Je pense qu’il ment. Son rythme cardiaque s’accélère.

- Malheureusement pour toi l'ami, les vampires ressentent ce genre de chose…

- Non… C’est… C’est faux ! Scanda l’homme en tentant lui même de se convaincre.

Le Eberhard fit alors un léger signe de tête vers sa servante au teint fantomatique.

La vampire s’avança lentement vers le dénommé Pharell. Elle avait une certaine grâce et pourtant sa tenue n’arrangeait pas vraiment les choses.
Composée d’une robe bleue cintrée à la taille qui s’arrêtait juste au dessus du mollet, cela s’apparentait plus à une tenue de servante qu'autre chose. De hautes chaussettes grises cachaient ses jambes. Seule la peau de son visage était apparente, le reste étant masqué par du tissu. Elle portait également un tablier blanc assez enfantin qui renforçait son impression apparente de jeunesse.

La buveuse de sang était maintenant devant lui telle une apparition de l’au delà.
D’une vitesse extrême, elle souleva sa robe saisissant un poignard accroché à sa cuisse, puis enfonça légèrement la pointe contre la gorge de sa victime.

- Un dernier mot ? demanda-t-elle avec une voix glaciale.

L’homme était trop pétrifié pour répondre. Il sentit la lame s’enfoncer lentement de plus en plus lui arrachant quelques gémissements de douleur.
Cylia s’arrêta ensuite, retirant rapidement le poignard pour le planter immédiatement dans la cuisse. En entier.

- La prochaine fois que tu essayes de doubler les Eberhard, ce sera dans ta tête… clama Andrea non sans une certaine fierté tandis que Cylia tournait la lame dans la plaie.

Il fit de nouveau signe à sa servante.
D’un mouvement sec, elle retira son couteau de sa proie entrainait avec lui un jet de sang qui lui tacha son tablier immaculé.
Elle ne réagit pas, se contentant de lécher le couteau avant de le ranger contre sa cuisse.

- Je sais que tu aurais aimé le mordre pour prendre son sang, mais tu sais ce qui arriverait si jamais dans un élan de folie il montrait ses morsures ? lança Andrea.

- Oui maître, je sais… l’AAV débarquerait.

2Un jour habituel en Helzonie Empty Re: Un jour habituel en Helzonie Mer 11 Juil - 20:28

Cylia Belova

Cylia Belova
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J’avais l’habitude de ce genre de situation. C’est devenu une routine. Si il y a 3 ans, on m’avait dit que j’aurai fait de l’intimidation pour une histoire d’extorsion de fond… j’aurai bien ris.
Je crois que le plus improbable, c’était que je sois au service d’un être humain. Oui ça c’était franchement très drôle.
Pire… je lui faisais confiance. Et ça c’était même plutôt tragique pour une sang pur aussi malmenée que moi par son espèce.

Il fallait qu’on quitte les lieux rapidement.
Mon maitre et moi sommes retournés vers la voiture. Je lui ouvris la portière arrière lorsqu’il m’arrêta.

- Ton tablier… Il est taché, lança-t-il amusé.

Moi ça ne fit pas vraiment rire. Mes gants en daim également étaient fichus. Heureusement que j’étais une vampire habituée à voir du sang, et ça même assoiffée. Peut être étais-ce aussi à cause du régime sec que j’avais subi avec l’AAV? Qui sais.

Je me suis contentée de dénouer mon tablier et de le jeter sur le siège passager avant.
Puis je suis monté à l’avant de la longue voiture noire pour prendre le volant. J’avais appris à conduire en quelques semaines seulement depuis que je travaillais avec les Eberhard. Cela avait étonné la plupart de ces abrutis d’humains. Ils avaient tendance à trop sous estimer ma race. J’avais aussi appris la langue de la région en peu de temps et amélioré nettement mon Siegburgen. Il restait un petit accent dans ma voix, mais ce dernier était tellement subtil que la plupart des gens ne l’entendait pas pensant simplement que je venais d’une autre région du pays.

J’étais une parfaite petite humaine. De loin seulement.
Puisque de près je faisais toujours aussi peur. Les médicaments que m’avait dégotés Andrea n’étaient efficaces qu’à l’échelle de l’humain. Les doses pour les vampires devant être triplées voir quadruplées. Si bien que je peinais à masquer mon teint blafard et ma cyanose apparente.

De toute façon, mon uniforme couvrait tout mon corps sauf ma tête et dans la pègre, avoir une tête qui faisait peur, ça avantageait plus qu’autre chose.
Et puis j’étais sous les ordres du cadet Eberhard, ce qui signifiait aussi être sous sa protection. La plupart des gens de Cazialstava savait que j’étais une vampire mais il semblait n’en avoir rien à faire. Sauf peut être les gens que j’avais torturé, ou même assassiné... Mais ça c’était autre chose.

Je démarrai à peine la voiture que mon maitre se mit à se plaindre. Chose habituelle.

- Raahhh, je viens de me rappeler que j’avais rendez vous avec Tessia à 13h pour le thé…

Il était à peine 9 heures. Les crimes de bon matin, il n’y a rien de mieux pour bien commencer la journée. Dicton de la pègre je ne l’ai pas inventé. Je crois même que ça vient de la guilde des voleurs.

- Je vous rappelle que vous avez d’abord un rendez vous avec le major Reilly à la guilde à 10h.

- Je l’avais pratiquement oublié celui-là… Putain...

- Vous devenez vulgaire, maitre, n’oubliez pas que vous êtes un Lord... Même peu scrupuleux... un Lord quand même.

J’avais réussi à lui décrocher un sourire.

- Tu as raison. Je vais reprendre mon balai dans le cul et aller gentiment négocier avec ce brave Reilly sur «les termes du pourcentages de la guilde sur les taxes de la drogue dans Cazialstava intra muros». Dit comme ça, je dois dire que ça me donne encore moins envi d’y mettre les pieds... Allez roule... Plus vite j’y serai plus vite je sortirai.

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Code:
 retour troisième personne

A peine arrivé au casino joliment intitulé «le sourire du renard», Andrea avait déjà repris son air arrogant si caractéristique de sa famille.
Il devait se montrer imposant. Il était dur en affaire, les voleurs le savaient et la plupart le respectait pour ça.

Alors que James Reilly était en train de le recevoir, Cylia ressentit comme une faiblesse s’emparer d’elle. A tel point qu’elle dut se tenir au comptoir qui lui faisait face pour ne pas finir par terre.

Ce n’était pas la première fois que cela lui arrivait et elle savait pertinemment quel mal la rongeait. Mais elle tentait de l’ignorer, pensant que cela lui passerait.
Voyant que personne n’avait remarqué son état, elle s’avança vers Andrea pour lui chuchoter à l’oreille.

- Maitre, puis-je disposer? demanda-t-elle en tentant d’avoir une voix normale.

Le Eberhard n’était pas dupe. Il voyait bien que depuis quelques temps, quelque chose n’allait pas chez sa servante. Mais il ne disait rien, conscient de son impuissance sur la situation. Il espérait qu’elle se confie à lui. Mais depuis 3 ans, il devait bien avouer qu’elle n’était pas le genre à être expansive.


- Je t’en prie Cylia, tu as quartier libre jusqu’à midi, le temps que ma réunion se termine, se contenta-t-il de dire avant de suivre le voleur.

D’habitude, elle ne le laissait jamais seul, surtout pas avec un voleur, mais là elle n’avait pas le choix, elle se sentait partir.

Rapidement, en essayant de masquer sa démarche nonchalante, elle se rendit dans les toilettes du casino réservé au personnel.
Là bas, elle eut à peine le temps de fermer la porte qu’elle s'évanouie tombant raide morte sur le sol carrelé.

Elle fut réveillé par un voleur quelques minutes plus tard.

- Oh la vache, tu m’as fait peur! J’ai cru que t’étais morte!

Oui vu son teint, elle imagine la tête du pauvre voleur en la découvrant.

- Non, c’est rien de grave, dit-elle d’une voix faible.

- Oui, je connais, la drogue c’est terrible..., déclara le jeune homme.

Cylia retenu un rire. Visiblement ce dernier n’avait pas bien saisi qui elle était... Ni qu’elle avait des canines. Pour une fois...

- Oui c’est ça la drogue... répondit-elle le sourire aux lèvres, j’en ai surement trop pris.

Apparemment les voleurs aimaient beaucoup trop ça. Chez les Eberhard aussi remarque il y avait de la débauche mais cela touchait rarement le personnel.
Cylia avait de toute façon peu d’estime pour les voleurs qu’elle jugeait trop décadents. Cela les perdrait un jour elle en était sur.

Après un magnifique salut du voleur, son nouvel ami s’en alla la laissant de nouveau seule.

Elle s’appuya sur le lavabo en marbre et fit couler l’eau pour s’asperger le visage. Elle semblait aller mieux même si ce n’était pas le miroir qui le confirmait.

Ses lèvres étaient devenues violettes, sans parler de son teint. Son manque chronique de sang s’était aggravé. Même les deux litres de sang par jour que lui fournissait Andrea ne suffisaient pas. Elle était une sang pur. Et ça il n’y avait qu’elle qui le savait. Elle qui eut pour habitude de boire plus de dix litres par jour...
Heureusement elle savait parfaitement se contrôler. Même devant du sang frais comme toute à l’heure.

Elle se regarda de nouveau dans la glace, sortit de son sac sa trousse de maquillage. A défaut d’avoir les médicaments adaptés, elle peut camoufler certaines choses.

Elle ne put malgré tout s'empêcher d’avoir un haut le coeur en s’apercevant de nouveau. Avec sa silhouette amaigrie et son teint de cadavre elle ressemblait toujours à la prisonnière de l’AAV qu’elle avait été. N’importe quel vampire de son ancienne vie ne l’aurais même pas reconnu.

Elle passait une crème teinté sur tout son visage de façon à lui redonner couleur humaine, puis elle mit un rouge à lèvre très rouge de façon à masquer la cyanose. Les pigments rouges étaient les plus tenaces, c’était la seule couleur sur laquelle elle pouvait compter.

Ayant oublié son blush, elle se frappa légèrement les deux joues, histoire de leur donner une faible couleur rosé.

Elle ressemblait à une humaine malade. C’était déjà mieux qu’une morte ayant fait une overdose.
Elle sortit alors des toilettes, essayant de faire bonne figure parmi tous ces humains.





3Un jour habituel en Helzonie Empty Re: Un jour habituel en Helzonie Jeu 12 Juil - 23:21

Cylia Belova

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Cela faisait maintenant cinq bonnes minutes que je la fixais. Hortensia Von Leuwarden, dite « Tessia ». Blonde comme les blés, ses cheveux coiffés dans un magnifique chignon ornant son visage de poupée. J’avoue avoir rarement vu une humaine si belle. Elle dépassait de loin certaines vampires aristocratiques dans mon souvenir.

Elle était assise sur le canapé, tenant une tasse de thé dans sa main droite tandis qu’elle tortillait une mèche de sa main gauche traduisant une certaine angoisse.
Elle possédait ce côté frais et jovial qui me faisait vomir. C’était cette grâce à la fois candide et hésitante qui faisait d’elle une « belle fille ».


Elle me remarqua enfin et me sourit.
Sa gentillesse apparente me surprendra toujours. Même si je n’aimais vraiment pas cette fille, au fond je ne pouvais pas la détester. Elle avait un truc qui vous forçait littéralement à ressentir de l’empathie pour elle. L’ennui c’était la difficulté que j’avais à la cerner… d’habitude j’arrivais à lire dans les humains comme dans un livre ouvert. Pour Tessia, c’était différent. Impossible de savoir ce qu’elle pensait de vous. Soit elle était très niaise, soit au contraire très intelligente.

Je crois qu’au fond j’étais jalouse.
Tessia c’était un peu le fantôme de ce qu’aurais pu être ma vie. A chaque fois que je la voyais, c’était une potentielle Laïka Tatlina que je croyais distinguer.
Issue de la noblesse déchue qui perdit sa fortune, elle fut obligée de côtoyer la haute bourgeoisie pour de multiples raisons à la fois pécuniaire mais aussi pour une question de renommée.
Son nom reconnu aidant, on la fiança à un très beau parti d’Helzonie, le cadet Eberhard. Un Lord bien entendu. Mon employeur si j’ose dire. Objectivement un beau garçon très riche.
Tessia et sa famille vivent depuis dans de somptueux manoirs avec l’argent nécessaire pour alimenter un village entier.
Nos histoires se ressemblent jusqu’à ce point, après pour moi ce sera la descente aux enfers, pour elle une longue vie paisible.

- Tu es sur qu’elle ne veut pas s’asseoir et boire une tasse de thé avec nous ? demanda-t-elle alors à son fiancé assis de l’autre côté du canapé.

Je sentis que pour mon maitre, prendre le thé avec la belle humaine était plus une formalité qu’autre chose. Son air agacée était là pour en témoigner. La candeur de cette fille que tout le monde appréciait semblait lui l’énerver.

- Je t’ai déjà dit non… maugréa-t-il, c’est une domestique ! On n’invite pas le petit personnel à prendre le thé !

Il y a quelques années ce genre de phrases m’aurait blessé. Aujourd’hui je savais qu’Andrea ne l’avait jamais pensé de moi.

J’aperçus le regard désolé de Tessia qui se posa sur moi. Je crois qu’au fond elle avait compris que je n’étais pas comme les « autres domestiques ».
Et pourtant je me tenais là, debout derrière mes « maitres » en tenue de servante plutôt folklorique à attendre.

- Cylia, s’il te plait !

La voix agacée d’Andrea me sortit de mes pensées. Je n’avais pas remarqué qu’il me faisait signe depuis quelques secondes.

Je tendis alors le morceau de papier que j’avais dans la poche de mon tablier blanc à Tessia.

- Oh ce sont les faires parts ! dit elle joyeusement en parcourant le morceau de papier.

- Oui le mariage aura lieu dans 3 mois, cela te convient-il ?

- Je suis tellement heureuse Andrea ! J’attends ça depuis si longtemps !

Visiblement lui non puisqu’il allait à la maison close le soir même. La niaiserie qui faisait le charme de Tessia était aussi sa faiblesse. Je crois qu’au final elle était vraiment tombée sous le charme du Eberhard. C’était ça ce qui m’écoeurait le plus chez elle : elle était sincère.

Malgré tout, Andrea Eberhard serait le dernier mari que je prendrai si je devais en choisir un.
Il était calculateur, prêt à tout (le meurtre en faisait parti, et à ce propos c’est souvent moi qui exécutait les personnes en question), sans pitié ni aucune empathie. Bref un garçon franchement pas recommandable.
Il ne faisait même pas semblant d’être gentil avec elle. Et cela ne semblait même pas la déranger…

Je sentis alors le regard d’Andrea se planter sur moi, signal qu’il fallait que je rompe ce moment si touchant.

- Maitre, dis-je alors d’un ton assez détaché, je me dois de vous rappeler que vous avez rendez vous avec mademoiselle Fischer dans vingt minutes au sourire du Renard.

Le visage de Tessia s’assombrit. J’avais presque de la peine pour elle. On l’aurait marié avec le frère ainé Sebastian, cela se serait surement mieux passé. Ce type était trop cinglé.
Un mariage même forcé avec Tessia Von Leuwarden aurait intéressé un paquet de jeunes Lords parvenus. Elle était belle, instruite, avait un nom à particule et n’était franchement pas invasive.

Lui, c’était juste un dépravé de plus dans la pègre. De ce point de vue là il me faisait penser aux vampires.

Il se leva, effectua un froid baisemain à sa fiancée puis me fit signe d’y aller.
Je lui fit enfiler sa veste et partit devant chercher la voiture.

Andrea et moi on ne parlait pas beaucoup. Juste pour se dire le strict minimum. Mais cela suffisait pour nous deux. Lui n’aimait pas parler, moi j’avais perdu l’habitude de le faire, si bien que de ce point de vue là on s’entendait plutôt bien.

Il prit place sur la banquette arrière tandis que je montais à la place du conducteur.

- Un rendez vous avec Rynn, c’était finement joué, lança-t-il amusé.

- Avec vous, je suis obligé d’avoir un stock d’excuses conséquent… répondit-je en démarrant la voiture.

J’aperçus à travers le rétroviseur son fameux sourire narquois.

- Faisons en sorte que ce ne soit pas qu’une excuse alors, emmène moi donc au casino, j’ai à discuter avec Rynn.

Rynn Fischer était une haute gradée de la guilde des voleurs de Cazialstava. Là encore Hortensia ignorait les activités peu scrupuleuses de son mari et encore moi ses appointances avec le plus gros réseau du crime du SH. Ou alors elle faisait l’autruche. Dans les deux cas, cela ne faisait qu’énerver encore plus ce brave Andrea.

4Un jour habituel en Helzonie Empty Re: Un jour habituel en Helzonie Ven 13 Juil - 21:13

Cylia Belova

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La silhouette de la grande rousse se dessina au loin.
Rynn Fischer, Major du comptoir d’Helzonie, promise à une carrière de goupil. Certains vont même jusqu’à dire qu’elle prendra la place de son père, actuel Goupil. J’ai tendance à les suivre sur ce point.

Elle avait tout pour réussir dans ce milieu, pire elle avait réussi et seulement grâce à son talent, pas à sa filiation. Son père lui avait plus mis des bâtons dans les roues qu'autre chose.
Elle était parvenue à instaurer un climat de stress et de terreur dans ses troupes. Ses méthodes étaient peu recommandables… et pourtant le fait est que son équipe était très efficace. Elle rivalisait presque avec la première de Lagen. Autant le préciser tout de suite, entre les différentes équipes de la guilde, c’était la guerre. La VRAIE guerre, un truc vraiment pas beau à voir…

Pour moi les voleurs était un ramassis de prétentieux, tous plus vulgaires les uns que les autres. Dans cette organisation, il fallait se montrer et ne pas hésiter à écraser les autres. Le sens de l’honneur s’arrêtait au papier. La réalité, c’était tout autrement.

Rynn s’avança vers nous avec son air snobe si singulier. Il faut avouer que même sans cela c’était une femme imposante. J’imagine que sa grande taille et sa maigreur apparente y était pour quelque chose.

Elle prit Andrea dans ses bras. C’est à ce moment là que mes sens de vampire pouvaient repérer un léger changement dans son expression faciale, un sourire sincère mais bref.

Les deux mafieux s’appréciait beaucoup et cela malgré leurs différences. Ils avaient à peu près le même âge,ils avaient grandi ensemble… Je crois qu’ils vivaient une situation similaire, le poids de la future pègre reposait sur leurs épaules.

C’est pourquoi mon maitre aimait beaucoup traiter avec elle en affaire. Il n’avait pas besoin de faire semblant, cela devait être reposant.

Le casino du sourire du Renard était un des endroits les plus luxueux de la ville. Rynn nous avait fait entrer dans une sorte de salon privé réservé aux voleurs. Rien de discret. Que de la décoration criarde ... et hors de prix.
Comme à mon habitude je me postai debout à côté d’Andrea, droite comme un i, devant me faire oublier.

- Belova, assieds toi donc avec nous ! lâcha la grande rousse, tu ne vas pas rester debout à ne rien faire, on n’est pas avec les Lords coincés ici !

Andrea ne réagit pas. Ici j’étais son associée, pas sa servante.

- Je t’assure qu’un jour je finirais par te débaucher des Eberhard ! continua-t-elle en me scrutant, tu ne devrais pas être au service de cet abruti, tu mérites mieux que ça !

- Je te remercie pour moi, se plaignit Andrea, ça fait toujours plaisir.

- De rien c’était gratuit. Mais je sérieuse Belova, j’ai besoin de gens comme toi dans mon équipe si je veux un jour rabattre le caquet du fils de la matriarche…

Il est vrai que je n’aimais guère jouer à la servante d’un bourgeois qui devait blanchir l’argent qu’il gagnait. Sans oublier que c’était à moi d’effectuer la plupart des règlements de compte.
Mais il m’avait sauvé, j’avais une dette de sang envers lui, tant que je ne l’avais pas remboursé, je me devais de rester auprès de lui.
Je n'avais pas oublié ce jour... Celui où il m'avait donné du sang - son sang - alors que je n'avais plus bu une goutte d'hémoglobine humaine depuis plus d'un an, depuis ... l'AAV.

Et puis la guilde n’était pas vraiment le genre de reconversion qui m’intéressait.

- Peter Balmore ? C’est encore lui qui t’énerve ? Se moqua alors Andrea.

- Absolument ! Ce petit prétentieux n’arrête pas de se vanter ! Sous prétexte qu’il rapporte un max de tune à la Guilde …

- C’est normal non ? c’est bien lui qui a la meilleure équipe si je ne m’abuse.

- Et alors ? Je vais aller lui botter le cul directement à Lagen !! Ce vampire mal dégrossi qui vit encore dans les jupes de sa mère tu vas voir !!!! ça se voit que tu n’as jamais traité avec lui !!

Andrea afficha un sourire amusé. J’avais toujours beaucoup entendu parlé de ce Peter Balmore, mais jamais nous n’avions eu affaire avec lui. Aucun moyen de savoir de quel genre de vampire il s’agissait.

Dans tout les cas, je devrais bientôt avoir besoin de lui et son influence. J'ose espérer qu'il lui reste la fierté des vampires pour se battre contre Ielenko. Mais il ne fallait pas que je me fasse d'illusions, les vampires nés chez les humains n'avait pas vraiment notre hargne.

La matriarche aussi m’intriguait. J’avais entendu dire que c’était une sang pur… Mais il est vrai qu’à la guilde on trouve plus de rumeurs que de crimes en Helzonie.

- Je traite directement avec la goupil Adamowitz, annonça Andrea, et crois moi je préfèrerai avoir affaire à ton vampire.

- Adamowitz… Elle est presque aussi jeune que nous et pourtant elle est déjà goupil… ça me sort par les yeux ça aussi. Heureusement que c’est une grosse bonne femme trop occupée dans sa petite vie de famille avec ses deux gosses.

- C’est fou ce que tu peux être médisante comme fille !

- Je te rappelle que la petite de vie famille c’est bientôt ce qui t’attend mon grand, alors fais gaffe à ce que tu dis…

- Je te remercie de remuer le couteau dans la plaie, se plaignit-il, comme si je ne le savais pas encore.

- Oh allez mon petit Eberhard, reprends toi ! Ce n’est pas pour ça que tu arrêteras tes petites affaires. Et puis ta petite garde du corps saura te couvrir sur tes méfaits, n’est-ce pas Belova ?

J’acquiesçais d’un mouvement de tête. Ils pensaient tous que j’avais à peine la vingtaine. C’était drôle quand il m’appelait ma petite. Jusqu’à leurs cent ans les vampires arboraient un visage juvénile… Je préférais garder ça pour moi.

Cylia Belova

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Il n’était pas loin de 23 heures lorsque nous sommes sortis du sourire du Renard.
Andrea avait bu, pas assez pour être totalement sou, mais déjà beaucoup trop pour délier sa langue. C’était le seul moment ou il pouvait se mettre à parler pendant des heures.

L’alcool agissait aussi sur les vampires, mais à doses beaucoup plus fortes, si bien que je profitais souvent de la situation pour le faire parler. A vrai dire, je savais pratiquement tout de lui, alors que lui ne savait même pas que j’utilisais un faux nom.

Tandis que le voiturier alla chercher la voiture, Andrea me saisit par le bras.

- Emmène moi à la maison close, annonça-t-il alors, il faut que je me change les idées.

Sous entendu, « il faut que je tape une fille ouverte d’esprit ». C’était fou la confiance qu’il pouvait avoir en moi. J’avais plutôt l’impression de jouer le rôle que Tessia était sensée avoir.

Le trajet se déroulait toujours de la même façon : il me parlerait de ses états d’âme et moi j’acquiescerai à chaque fois dans la nuit, alors qu’il ne se rappellerai probablement de rien.

Je jetai un œil dans le rétroviseur. Andrea était avachi, débraillé, le col ouvert sur son cou, sa cravate dénouée. Ses cheveux d’habitude rabattus en arrière formaient un amas de mèche rebelles lui donnait un air enfantin ravissant.

Voyant que je le fixais dans la glace, il se redressa avant de faire son sourire sarcastique habituel.

- N’espère pas planter tes canines dans ma peau toute fraiche vampire ! se moqua-t-il, même si je sais que pour un humain je suis plutôt pas mal.

- Voyons maître, je ne vous ferais jamais pareil affront. Et puis les Lords ne doivent pas avoir bon gout.

Il se mit à rire de bon cœur.

- Il est vrai que je suis plutôt corrompu… Mais on ne peut pas dire que tu sois une vampire recommandable non plus !

- Et qui en est le responsable ?

Nouvel éclat de rire.

- Cylia, tu sais très bien ce que je pense de toi, déclara-t-il sur un ton presque solennel, sans toi je serais probablement mort une vingtaine de fois, mon nom aurait été sali pas moins de quarante fois, sans parler des sacrifices que je te fais faire…

Il s’arrêta un instant et me fixa avec ses yeux bruns clairs à travers la glace du rétroviseur. Je devais l’avouer, il avait quelque chose de saisissant.

- Mais je ne comprends pas pourquoi exactement tu continues de me suivre ? reprit-il, Rynn était sérieuse tu sais, si tu allais la voir, elle t’engagerai vraiment. Et crois moi si tu trouves que je te traite bien, la vie de voleur à côté est comparable à celle de prince.

- Je crois que vous avez du mal à comprendre mes motivations, dis-je froidement.

- Je crois que oui. Explique moi.

- Je vous ai déjà expliqué. Cette conversation, nous l’avons pratiquement à chaque fois que vous avez trop bu.

- C’est parce que tu m’intrigues. Pourquoi rester avec moi ? Tu n’arrêtes pas de parler de dettes, mais toutes ces années de services l’ont largement compensé.

Je savais très bien qu’il oublierait cette conversation. Mais de toute façon c’était un humain. Il ignorait que j’étais une sang pur d’ascendance Tatline. Il ne pouvait pas comprendre avec son esprit étriqué propre à sa race.

- Je vous ai peut être sauvé plein de fois, mais cela ne suffira pas à combler la dette de sang qui nous unis. Vous avez empêché l’AAV de me capturer de nouveau, de me torturer. Sans vous je n’ose imaginer ce que je serai devenue. Vous ne m’avez jamais dit pourquoi vous l’aviez fait. Je suis désolée de vous le dire mais vous n’êtes pas le genre à sauver les inconnus.

- C’est vrai, conclu-t-il de lui même, Je crois juste que j’ai su que tu n’étais pas une inconnue comme les autres…

Je ne savais pas ce qu’il voulait dire par là et cela me troubla. Se doutait-il que je mentais sur tout lorsque qu’il m’a demandé de lui raconter ma vie ? Il ne savait rien des vampires. Il ne pouvait pas connaître la vérité…

Beaucoup d’humains ignorent la situation du Volkona… Ils ignorent la purge du clan Tatline, la dictature de Ielenko. Ils pensent que nous sommes tous unis contre eux. C’était tout. Simple. Manichéen. On leur apprenait à nous haïr, on ne leur enseignait pas notre histoire.
C’est pour ça que je n’avais pas compris pourquoi il m’avait sauvé ce jour là.

Je n’avais pas remarqué qu’il continuait à m’observer.

- Tu ne m’as jamais dit ce qu’ils t’avaient fait… dit-il d’une voix froide, L’AAV.

A ce nom mon corps se raidit par reflexe de protection.

- L’AAV nous traite d’inhumains… de monstres, répondit-je avec un étrange calme, C’est un comble. Ils ne valent pas mieux que nous. C’est tout ce que vous avez à savoir.

Il avait senti mon blocage quand à mon séjour là bas. Ma sortie n’était rien d’autre qu’un miracle pur et simple, et je préférai oublier tout ça. Il avait comprit et s’était tu.

Mon coup de frein à main nous fit sortir du silence installé lors de la fin du trajet.

- Nous sommes arrivés, annonçais-je en lui ouvrant la portière.

- On n’est jamais venu ici ?

- Je préfère changer de lieu, au cas où l’on serait suivi ou même que les gens commencent à vous reconnaître.

- Tu es trop prévenante.

- Je fais mon boulot.


Les lieux étaient assez lugubres mais cela ne semblait pas déranger outre mesure mon maitre surement trop alcoolisé pour s’en rendre compte… Ou alors il s’en fichait complètement.

- Je vous attends dans la voiture comme d’habitude, dis-je d’un ton las.

- Non, viens, je pense pouvoir te faire un cadeau pour tes loyaux services.

J’eu à peine le temps de rétorquer qu’il me saisit par le bras et m’attira vers l’entrée du manoir. Juste avant de passer les gigantesques portes, il arracha mon nouveau -le 2eme de la journée- tablier blanc.

- Ici, tu n’es pas ma servante, se contenta-t-il de dire.

Il régnait une ambiance feutrée à l’intérieur, beaucoup moins glauque que sur le parvis.
Une femme assez distinguée d’une cinquantaine d’années s’avança vers nous.

- Bienvenue dans la maison des Jardins Nocturnes de Némeres…

Non sans rire, un tel nom poétique pour un bordel ? C’était une blague ? D’autant plus que là c’était franchement blasphématoire.
Ne remarquant pas mon rictus, la femme continua sur le même ton mielleux.

- Nous n’avons pas l’habitude de faire avec les couples mais ne vous inquiétez pas nous trouverons surement chaussure à votre pied. Vous avez surement des gout particuliers, suivez moi, vous pourrez choisir qui vous voulez.

- Nous aimerions être séparés, déclara Andrea, nous préférons faire les choses voyez vous… différemment. Je dois vous demander quelque chose. Ma femme a disons deux longues canines et est plutôt adepte de la chair fraiche…

- Il est rare de voir nos amis Volkonènes ici, mais pas de problème du moment que votre dame contrôle sa soif.

Alors voilà où il voulait en venir. Je ne savais pas trop comment le prendre. Bien, surement. Je n’avais pas touché d’humain depuis bien 2 ans… depuis qu’Andrea m’avait donné son sang pour survivre. Et encore je ne l’avais même pas mordu directement. Depuis je me contentais du sang en bouteille acheté en contrebande, très loin des cinq litres réglementaires nécessaires.

La salle suivante était aménagée de canapés et tables pleines de bouteilles d’alcool et de mets en tout genre. Certains clients tentaient déjà de séduire leurs proies qui faisaient mine d’être intéressée. D’autres se rendait directement dans les chambres.

Andrea était de loin le plus bel homme de toute la maison close si bien que la plupart des prostitués se ruèrent vers nous en tentant d’aguicher mon jeune maître.

- Je vous en prie, lança la chef des lieux, n’hésitez pas à discuter avec elles ou plus, choisissez, et vous pouvez utiliser les chambres à votre disposition. Les paiements se font directement avec moi.

Andrea se retourna alors vers moi, l’air très sérieux ignorant la plupart des tentatives des jeunes femmes aux alentours.

- Tu te souviens de la fois ou tu m’avais parlé de tes besoins sanguins ? Tu m’avais dit que tu avais besoin de 1L par jour. C’était faux, je l’ai toujours su. Maintenant sois honnête avec moi, de combien as-tu réellement besoin ?

Je ne répondis pas tout de suite, évitant son regard accusateur. Il avait compris que quelque chose n’allait pas. Je préférais lui dire la dure vérité… Pour une fois.

- J’avais pour habitude de consommer 10 L par jour au Volkona. Mais entre nous c’était par gourmandise. La dose optimale est de 5 L, et c’est un mininum… dis-je en baissant les yeux.

Le visage d’Andrea s’assombrit.
Je venais de me rendre compte de mon erreur. En révélant ce genre d’information, je disais implicitement que j’étais une vampire de très haut niveau. J’espérais qu’il n’en tienne pas compte, après tout, il était sous l’emprise de l’alcool.

- Je suis désolée de ne pas avoir combler tes besoins si élémentaires… dit-il navré, tu dois mourir de soif constamment…

- Non ! Je vous assure ! Mon corps s’est habitué à fonctionner au ralenti, cela fait déjà longtemps que je ne ressens plus la faim telle que vous l’entendez.

- Bois ici autant que tu veux, ce sera déjà ça… Ne t’inquiète pas pour l’argent.

Il fallut peu de temps pour que lui et moi nous retrouvions face en face dans un canapé en bonne compagnie.
Une jeune femme brune était en train de l’embrasser dans le cou tout en déboutonnant sa chemise et même son pantalon. Mais bizarrement ils n’avaient toujours pas rejoint la chambre.
Je crois qu’Andrea voulait me voir à l’œuvre. Voire mes canines se planter dans la gorge de cette jeune fille qui s’assit à côté de moi en dénudant ses épaules. C’était surement ça la vraie raisons de ma venue avec lui. Les vampires ont toujours été une curiosité aux yeux des humains.
Il allait voir ce que j’étais en réalité, un monstre assoiffé avec des dents pointues. Mais je m’en fichai ! Qu’il regarde !

Je saisis la tête de la fille par les cheveux et enfonçait directement mes deux canines dans la chair molle de son cou. Le sang ne se fit pas attendre et coula le long de la poitrine de la prostituée tachant son corsage.
Je ne pouvais décrire cette sensation qui m’envahissait. Le sang humain chaud était tellement au delà de tout. J’imagine ma tête… je devais ressembler à une bête sauvage affamée.
Andrea ne semblait pas dégouté mais intrigué. Il me continuait à me fixer comme hypnotisé. Regard que je lui rendis tout en buvant lentement l’hémoglobine qui continuait à s’écouler.

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