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Réveil difficile pour journée compliquée

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Cylia Belova

Cylia Belova
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Il fallait qu’elle entre, elle le savait.
Elle savait aussi que son maître allait grogner. C’était quasiment sur vu ce qu’il avait bu hier avant et pendant son petit séjour à la maison close.
Elle saisit son courage a deux mains, frappa doucement puis entra d’un pied ferme.

Andrea était littéralement enfui sous ses draps. Elle eut presque envi de rire. Voire l’un des plus importants personnages de la pègre dans cet état, c’était juste invraisemblable.

Elle tira les rideau de façon à laisser entrer le soleil. Le jeune homme grogna pour de bon.

- Non! Laisse moi! maugréa-t-il en remontant encore plus ses draps pour cacher son visage.

- Maitre, vous avez une journée chargée et je vous ai déjà laissé trop dormir. Il est neuf heures passées.

Elle s’avança alors vers le lit du jeune Lord et tira les draps à l’extérieur comme on l’aurait fait à un enfant capricieux.

- Cylia, je suis dans le mal là... dit-il dans un soupir, laisse moi encore dormir! et puis toi aussi tu n’as pas envi de rester dans le noir? Après tout tu es une vampire!

- J’ai mis de la crème solaire.

- Et jamais tu dors?

- Vous savez bien que non.

- Vous les vampires, vous êtes vraiment louches!

- Parlez pour vous, vous avez un air aussi déterré que le mien.

Andrea se plaignit de nouveau, puis se leva péniblement. Il enfila alors sa robe de chambre couvrant son torse nu. Il s’assit alors sur le rebord de son lit en se tenant la tête dans les mains.

- Vous avez été convoqué par le Lord protecteur ce matin, annonça alors la vampire ne lui laissant aucun répit, la nature de la rencontre n’a pas été mentionnée mais j’imagine que cela a à voir avec cette fête célébrant son règne ou alors une simple question d’affaire.

- Putain de merde... ça veut dire que je vais devoir partir pour Lagen dès aujourd’hui...

- En effet.

Une domestique entra alors dans la pièce apportant une tasse de café brulant sur un plateau d’argent qu’elle tendit à Andrea.

- Tu as la convocation? demanda-t-il à sa suivante.

Cylia s’avança alors devant lui et lui tendit une feuille sertie du tampon du gouvernement. Le jeune homme la saisit puis leva la tête et se mit à fixer la vampire comme intrigué par quelque chose.

- C’est bizarre... lança-t-il sans détourner le regard de la vampire, on dirait que tu as meilleure teint... Je veux dire tu es toujours aussi pâle mais tu parais comme moins «malade» ... Enfin tu vois ce que je veux dire?

Oui elle voyait parfaitement ou il voulait en venir.

- C’est à cause du sang humain d’hier soir, se contenta-t-elle de répondre.

Andrea n’ajouta rien si ce n’est son habituel sourire narquois comme content de la nouvelle forme de sa garde du corps. Elle paraissait presque attirante, loin de la tête de cadavre qu’elle arborait d’habitude.

Elle, elle savait que dans quelques heures, elle redeviendrait comme avant. Sa soif de sang lancinante la reprendrait bientôt. Pour retrouver toutes ses capacités, il lui fallait faire ça pendant plusieurs jours d’affilé voir plusieurs semaines.

- Votre père désire vous voir également, reprit-elle froidement.

- Bien, ne trainons pas alors.




Cylia Belova

Cylia Belova
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 Andrea première personne

Je n’aimais pas mon père. Mais je l’adulais. La vérité c’est que je voulais qu’il soit fier de moi. J’imagine que c’était ce que l’on voulait tous.
Je savais qu’aujourd’hui il me considérait beaucoup, mais son respect je l’avais gagné alors que pour mes frères et soeurs, il était acquis.

Je crois que je lui rappelais beaucoup trop ma mère, d’où sa réticence à mon égard. Il ne s’était jamais vraiment remis de sa mort.

Le salon était froid tout comme l’ambiance qui y régnait. Mon frère Sebastian était assis dans le canapé en face de moi. Il ne leva même pas la tête pour me saluer. Il faut dire que nos relations n’étaient franchement pas au beau fixe.

A mon grand étonnement, Rynn Fischer était aussi présente, s’appuyant contre le mur du fond. J’avais du mal à comprendre ou cette petite sauterie allait nous mener, et Gustave Eberhard - mon père- ne faisait jamais les choses par hasard.

Il s’avançait vers moi avec son arrogance habituelle. Je savais de qui je tenais mon égaux.
C’était un homme de soixante ans plutôt imposant de part ses cheveux blanc plaqués en arrière et sa tenue de Lord clinquante.

C’est dans ces moments là que la présence de Cylia me manquait. Elle ne venait jamais pour ces réunions de famille, et pourtant c’était là où les hostilités étaient les plus virulentes.

- Andrea, nous t’attendions, annonça mon père gravement.

Il m’invita alors à m’assoir sur le canapé en face de Sebastian et appela Rynn qui nous rejoignit rapidement.

- Bien, reprit-il, j’ai su que Atherley t’avait fait demandé? C’est une bonne chose...

Sebastian soupira à cette réplique. J’occupais un poste plus important que lui et cela le rendait fou. Alors que j’étais chargé des relations inter mafia, lui était à la sécurité de l’Helzonie. C’était ça ma petite victoire personnelle sur mon frère.

- Je pars dès ce soir, dis-je sans tenir compte des humeurs de Sebastian, j’irais seul avec Cylia.

- Il en est hors de question Andrea! m’interrompit mon père, l’AAV a été déployé dans toute la ville avec l’annonce du jubilé! Ta garde du corps avec sa tête de cadavre ne tiendrait pas deux minutes dehors. Lagen, ce n’est pas Cazialstava! Là bas on ne contrôle rien! Et ce n’est pas la guilde qui fera quelque chose pour toi.

- Mais enfin père! Je ne peux pas me rendre là bas sans protection!

Il ne me répondit même pas comme si sa parole suffisait à clore le débat. J’imagine que c’était le cas.

- A propos de ta suivante, continua-t-il, il est temps de t’en séparer pour de bon. Tu vas bientôt te marier Andrea, il n’est plus question de batifoler avec une autre femme.

- Cylia est juste ma garde du corps!

- Là n’est pas le problème, que tu couches avec ou pas, cela ne change rien à la donne. Tu es un Lord tu dois être quelqu’un de respectable. Et être accompagné d’une femme, vampire qui plus est, n’est plus acceptable avec tes engagements. Tu es un hommes exposé maintenant.

Je sentais que continuer cette conversation était inutile. J’avais 27 ans et mon père me disait toujours quoi faire. Et le pire dans tout ça, c’est que je n’avais aucune prise là dessus.

- J’ai donc fait une offre au Major Fischer sachant qu’elle avait toujours voulu recruter ta chère Cylia. Offre qu’elle a accepté de suite.

- Je ne peux pas tolérer cela père! criai-je en me levant brutalement, vous m’avez déjà imposé ma future femme! Vous n’avez pas le droit de me retirer mon personnel !

- Je n’ai pas le droit? Je suis celui qui t’a tout donné Andrea! Sans moi tu ne serais rien! Tout ce luxe, ton statut de Lord, tout ça c’est grâce à moi! Alors soit tu dégages et tu perds tout soit tu acceptes mes conditions!

J’étais un lâche. J’aimais beaucoup trop ça pour tout arrêter maintenant. C’était là tout le vice de la pègre, une fois dedans il était impossible d’en ressortir.
Alors comme tout bon fils Eberhard, je n’ai rien dit et je me suis rassis.

- Bien, reprit mon père avec assurance, dans ce cas la question est réglée, Cylia Belova part avec Fischer. Maintenant, reprenons les affaires communes.

Cylia Belova

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Elle avait tout entendu à travers la porte. Tous les détails. Sa «mutation imposée» était donc inéluctable.
C’était un peu comme si elle était désavoué. Andrea n’avait pas combattu longtemps pour la garder.
Il fallait qu’elle s’y fasse, elle avait toujours été un pion, juste un très bon pion.

Quelques heures plus tard, Andrea et Rynn était venu lui annoncer la nouvelle de manière officielle.
La grande rousse semblait satisfaite d’avoir un nouvel éléments. Quand à Andrea il ne prononça pas un mot comme s’il était déjà passé à autre chose.
Elle lui devait sa vie et n’aurait plus l’occasion de le lui rendre. Le jeune homme ne semblait pas pouvoir en supporter d’avantage et quitta la pièce laissant les deux femmes seules.

Rynn s’approcha de Cylia avec un air désolé.

- Contrairement à ce que tu crois, cela le peine beaucoup de devoir se séparer de toi dans de telles circonstances.

La vampire ne répondit pas, murée dans son silence. Sa fierté était beaucoup trop ébranlée.

- Crois moi, la guilde des voleurs c’est autre chose qu’ici, ajouta-t-elle, tu ne seras plus une domestique mais un membre à part entière. Fini les «maitre» par ci et «maitre» par là. Les comptes que tu devras rendre, ce sera à moi, au major et au goupil. Le reste des voleurs sera à tes ordres.

Le visage de Cylia prit un air surpris.

- Je passe directement cadet? demanda-t-elle.

- Exactement. Je suis en sous effectif, et franchement vu ta formation avec le petit Eberhard, tu seras bien meilleure que la plupart des autres cadets. Alors maintenant, fais tes valises et on y va. Le voyage sera long.

- Ou va-t-on? La guilde est à 300 mètres d’ici.
La goupil Adamowitz a demandé un renforcement d’effectif immédiat. J’ai tout de suite proposé mon terrier, devenant ainsi Major de Lagen, enfin à titre provisoire, mais ce sera bien assez pour me faire un nom là bas.

Le terrier constituait toute l’équipe représentée par un major, ses cadets et quelques simples voleurs ce qui correspondait à une trentaine de personne assez expérimentée.

Cylia connaissait l’ambition débordante de la grande rousse. A Cazialstava, elle était bridée par son père goupil. A Lagen c’était une tout autre chose.

- Je te laisse ta journée, lui dit-elle, fais ce que tu as à faire et retrouve moi à la guilde. On partira directement après.





Cylia Belova

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Je regardais une dernière fois ma pseudo chambre. Une pièce de dix mètres carrés. Loin de ce que j’avais toujours connu et pourtant je crois que je m’y étais habitué.

Faire mes valises était plutôt rapide. Avec ma tenue de servante, je devais avoir cinq tenues tout au plus. Les seuls objets encombrants semblait être les cosmétiques, passage obligatoire pour ma nature de vampire.

Ma vie de ces trois dernières années tenait dans une simple valise. C’en était presque risible.
Je m’apprêtais à boucler les lanières de cuir lorsque la porte s’ouvrit en trombe sur quelqu’un que je ne pensais plus voir de si tôt.
Andrea Eberhard en chair et en os. Le même qui une heure plus tôt n’avait même plus daigner m’adresser la parole maintenant que je ne lui appartenais plus.

Je le fixais quelques instants sans un mot avec un certain dédain volontaire. J’avais le sentiment d’avoir été utilisée puis jeté. Après tout je lui avais promis de rembourser ma dette de sang, si on me congédiait et qu’il était d’accord, j’imagine que cela ne comptait même plus.

Il n’affichait plus son air narquois habituel. C’était étrange. Il ne disait rien, mais je pouvais bien voir une certaine rage dans ses yeux.

Il s’approcha de moi doucement toujours sans rien dire et commença à dénouer sa cravate puis à ouvrir sa chemise dévoilant son cou.

- Fais le! cria-t-il simplement.

Même si je savais très bien de quoi il parlait, j’étais comme paralysée. Toute ces années, Andrea avait été un fruit défendu, jamais je n’aurais même pu penser le mordre une seule fois. Je lui devais trop pour ça.

- Faire quoi?! me contentais-je de répondre ne pouvant me résoudre à plus.

- Tu crois que je ne t’ai jamais vu lorgner sur ma carotide, vampire! alors je te l’offre sur un plateau d’argent! C’est maintenant ou jamais !

- Je... Je ne peux...

Je ne parvenais plus à parler tant j’avais du mal à me concentrer. Mes instincts de bête assoiffée commençait à reprendre le dessus sur ma conscience. J’avais trop réprimé la vampire en moi. Voir un humain soumis à donner son sang, c’était toujours très dur d’y résister, mais j’étais une sang pur. J'arrivais à ne pas perdre la tête... Pas encore.

- Pourquoi? demandais-je alors en commençant à me tenir contre le mur tout en évitant consciencieusement de le regarder.

- Je suis peut être enchainé à mon père jusqu’à la fin de son règne, mais je n’en ai plus rien à faire d’être un Lord recommandable. Tessia, Sebastian, Rynn... tout cela n’a aucune importance. Mord moi, ce serait une façon de te remercier. Un bon moyen pour être quittes.

J’avais du mal à saisir ce qu’il souhaitait vraiment. Etais-ce vraiment pour moi ou pour entacher la réputation des Eberhard qu’il le voulait? C’était un homme bien trop torturé pour que j’essaye de le comprendre. Bien trop égoïste aussi. En trois ans passés avec lui j’avais bien compris qu’il faisait rarement les choses pour les autres.

Je ne parvenais plus à le regarder, je crois que j’atteignais mes limites. Il fallait qu’il s’en aille.
Il se rapprocha encore plus près de moi. Il sortit un couteau de sa poche et l’apposa contre son cou.

- Suis-je si dégoutant que cela Cylia? Vais-je devoir m’entailler pour que tu daignes me regarder en face et me dire que mon sang ne t'intéresse pas?

C’en était trop. Je crois que pendant quelques secondes je perdis le contrôle. Grâce au sang de la veille, j’avais retrouvé une certaine force. Je me suis alors jeté sur lui, le plaquant contre le mur, saisissant le couteau de ses mains et l’envoyant de l’autre côté de la pièce se planter dans le mur.
C’était étrange, en si longtemps, je n’avais jamais été si proche de lui physiquement parlant. Je sentais sa respiration qui s'accentuait. Les battements de son coeur étaient de plus en plus rapides.
Il avait peur. C’était parfait, la bête qui sommeillait en moi adorait ça... sentir sa victime trembler. Il avait beau jouer au chef de la pègre, il n’en était pas moins un humain. Un humain terrifié.

Je lui ai saisit la tête par les cheveux, prenant un malin plaisir à le décoiffer lui qui était si maniaque à ce propos.
Il ne bougeait plus comme tétanisé, comme si il attendait une sentence de mort. Je l’ai alors fixer avec mes yeux rouge sang. Il maintint son regard comme pour me montrer qu’il resterait toujours le Lord qui me commandait.

Il me défiait.

D’un geste volontairement violent de ma part, j’ai alors planté mes deux canines dans sa gorge pleine de vie lui extirpant ainsi un cri de douleur qu’il tenta d’étouffer.
Le sang se mit à couler immédiatement. Pendant plus de cinq minutes, j’ai bu son hémoglobine, sans jamais m’arrêter. Il n’avait plus mal, il se laissait doucement tomber dans les bras de Nemeres.

Je savais ce qu’aimait tant les humains... Ressentir la mort si proche alors que ce n’était pas leur heure. C’était pour ça qu’il y avait tant de volontaires pour être esclave de sang, tous voulaient avoir la sensation amer de voir leur vie leur échapper.


Il perdit rapidement ses forces, me laissant alors complètement le porter. Je l’ai laissé glisser contre le mur le laissant tomber à même le sol, puis je me suit pencher vers lui. Lentement j’ai mordu mon poignet jusqu’au sang et le lui ai tendu.

- C’est... de la drogue... murmura-t-il dans un souffle.

- C’est mieux que ça, lui répondit-je avec un sourire.

Le sang de vampire était pourtant bien considéré comme une drogue. Mais consommé après une morsure il n’entrainant pas d’hallucination mais plutôt un effet stimulant.
Il me fixa quelques instants, puis comprenant qu’il pouvait me faire confiance, il saisit mon bras d’un geste faible.

Je l’ai laissé boire quelques instants, je me suis levé, j’ai enfin bouclé ma valise. Il était à moitié évanoui, quelque part entre l’éveil et le rêve.

Dans quelques jours il ressentirait le manque. Je pense qu’il en était conscient. La raison de sa demande reste un mystère pour moi même si je l’avoue je serais bien la dernière à m’en plaindre.

- Adieu, «maitre», ai-je murmuré dans un soupir.

Je crois que ce sera la dernière fois que je l'appellerai de la sorte.


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